Comme beaucoup de prestataires du numérique, Jiliti a tendance à engranger plus de business qu’il n’est en capacité de produire faute de parvenir à recruter à la hauteur de ses besoins. « On recherche des ressources sur toutes nos activités, y compris sur les fonctions transversales », expose Stéphane Hascoët, président de cette ex-entité maintenance d’Econocom, qui a pris son indépendance il y a deux ans.

En l’occurrence, Jiliti cherche des techniciens de maintenance d’équipements d’infrastructures, des spécialistes en réseaux de centres de données, des ingénieurs commerciaux, des experts (ingénieurs) en matériels et logiciels d’infrastructures, un gestionnaire logistique, un acheteur, un chargé de recrutement… Idéalement, Jiliti souhaiterait procéder à 70 recrutements cette année.

Pour se donner toutes les chances d’atteindre ses objectifs de recrutement, le groupe a multiplié les initiatives ces derniers mois. Il vient notamment de signer un accord sur le télétravail. Dans le cadre de cet accord, le nombre de jours pouvant être télétravaillés a été porté de deux à trois par semaine. Et il laisse aux salariés la possibilité de choisir leur nombre de jours de télétravail (entre un et trois).

Cet accord sur le télétravail a deux vertus principales pour Stéphane Hascoët. Il permet d’accroître l’attractivité de l’entreprise aux yeux des candidats. Et il permet de recruter les compétences où elles se trouvent quel que soit leur site de rattachement. « De plus en plus, les équipes sont disséminées dans toutes la France », souligne-t-il.

Autre pierre à son édifice : la formation interne. À défaut de techniciens de maintenance formés aux métiers des infrastructures disponibles, le mainteneur a pris l’habitude de recruter des techniciens en électronique qu’il « reskille » au sein de son « Académie ». À raison d’un cursus de deux ou trois modules spécifiques, ils sont en mesure d’acquérir les compétences informatiques leur permettant d’intervenir en toute autonomie chez les clients.

Une Académie qui n’a pas vocation qu’à mettre à niveau des techniciens en reconversion mais à accompagner l’ensemble des 270 salariés dans leur parcours d’employabilité et leur montée en compétence. Plus de 90 d’entre eux ont ainsi bénéficié d’au moins une formation au cours du premier trimestre, pour l’équivalent de 1.200 heures de formation cumulées.

L’entreprise met également en avant sa mobilité interne – beaucoup de postes en province sont pourvus par des franciliens ayant souhaité quitter la région parisienne –, son internationalisation – elle s’est implantée aux États Unis, en Autriche et en Italie –, la croissance de son chiffre d’affaires (+7% en 2021), la rigueur de ses process – Jiliti vient d’obtenir le renouvellement de ses certifications ISO 27001 et ISO 9001, et s’apprête à se lancer dans la certification ISO 14001. Autant d’initiatives qui contribue à donner une bonne image de l’entreprise, en témoigne le succès de la cooptation, deuxième source de recrutement après les réseaux sociaux.