Après un exercice 2020 record, les résultats d’Intel pour son second trimestre 2021 étaient attendus avec impatience. Les investisseurs cherchant à évaluer si le nouvel élan insufflé par Pat Gelsinger, depuis qu’il a pris les rênes du géant des processeurs en début d’année, est de nature à faire évoluer de manière tangible la trajectoire financière du groupe.

Intel a partiellement rassuré en dépassant une nouvelle fois le consensus. En progression de 2% en glissement annuel, son chiffre d’affaires s’établit à 19,6 milliards de dollars, contre 17,8 milliards attendus. Son bénéfice net baisse légèrement de 1% à 5,1 milliards de dollars. Mais le bénéfice par action s’apprécie de 12% à 1,28 dollar contre 1,06 attendu.

Dans sa communication aux analystes, Pat Gelsinger s’est montré résolument optimiste, constatant une demande sans précédent, liée au fait que tout se numérise et aux besoins en calculs qui progressent partout. « Nous ne sommes qu’au début de ce qui sera probablement une décennie de croissance soutenue dans l’industrie », a-t-il estimé.

Le dirigeant a d’ailleurs annoncé un relèvement de un milliard de dollars des prévisions pour 2021. Intel vise désormais 73,5 milliards de dollars de revenus ajustés et un bénéfice par action annuel de 4,80 dollars.

Le tableau présenté n’en est pas moins en demi-teinte. Le dynamisme du groupe repose principalement sur la bonne santé de sa division de puces pour PC, Client Computing Group. Son chiffre d’affaires s’est apprécié de 6% à 10,1 milliards de dollars. Malgré les pénuries qui devraient affecter le marché pendant encore deux ans selon le fondeur, la division tire son épingle du jeu avec des ventes d’unités pour PC qui progressent de 33% en volume ce trimestre.

Intel continue en revanche de faire grise mine face à la concurrence féroce sur le marché des centres de données. Sa division Data Center Group voit ses ventes reculer de 9% à 6,5 milliards de dollars. En redressement notable, toutefois, après un premier trimestre où le recul accusait 20%.

D’autres activités s’affirment heureusement comme relais de croissance. C’est le cas notamment de la division Internet des Objets (IOTG) dont les ventes progressent de 47% à 984 millions de dollars, et plus encore de Mobileye, la filiale dédiée aux véhicules autonomes, en hausse de 124% à 327 millions de dollars.

Pour finir, Intel a présenté ses prévisions pour le troisième trimestre avec un chiffre d’affaires attendu à 19,1 milliards de dollars et un bénéfice par action de 1,08 dollars. Elles ont été  accueillies fraichement à Wall Street avec un recul de plus de 2% dans les échanges après bourse.