Le salon dédié aux technologies médicales attire de plus en plus les acteurs des TIC. Notamment les éditeurs d’ERP et les intégrateurs dont le rôle est indispensable pour accompagner la mutation du secteur.

Le salon HIT 2010 (Health Information Technologies) ouvrira ses portes le 18 mai pour 4 jours au parc des expositions de la Porte de Versailles, en parallèle au salon Hôpital Expo. « A l’origine, ce n’était qu’un plateau du salon. C’est devenu une manifestation à part entière en 2007 », explique Dominique Lehalle, responsable de la coordination des conférences. Près de 1.400 congressistes sont attendus. Le hall d’exposition devrait de son côté accueillir une bonne partie des 25.000 visiteurs d’Hôpital Expo.

Outre l’exposition qui rassemblera environ 130 exposants, les conférences sont en effet un temps fort de la manifestation. « Il y a un fort besoin de formation pour accompagner les mutations technologiques dans les hôpitaux auprès des soignants, des administratifs et des gestionnaires. C’est pourquoi nous avons mis en place un congrès avec une trentaine d’heures de formation abordant les préoccupations actuelles du monde hospitalier. »

Un comité de pilotage scientifique a été constitué pour valider les interventions, consacrées cette année à des thèmes tels que le suivi médical à distance, le maintien à domicile ou encore l’échange d’images médicales entre plusieurs établissements. « La loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires rejoint les besoins de mise en oeuvre de la télémédecine et la mutualisation des ressources humaines.  »

La conduite du changement dans les hôpitaux constitue un véritable eldorado pour les acteurs des TIC. C’est pourquoi on trouve parmi la bonne centaine d’exposants aussi bien des SSII (Accenture, Altran. Micropole Univers, Computacenter. Groupe Open..) que des intégrateurs (NextiraOne, Interdata..), des constructeurs (IBM, Hitachi. Nec..), des éditeurs (Oracle, Microsoft…) ou des acteurs spécialisés (Globule, Medisys, PM Développement…) qui espèrent tous bien profiter d’une partie de ce pactole.


L’intégrateur : un chef d’orchestre indispensable

Sans surprise, les spécialistes participent en force à la manifestation. « On trouve à HIT une niche bien installée d’éditeurs de taille modeste. La particularité du monde hospitalier c’est qu’il fait appel à des systèmes très pointus. L’anesthésiste n’aura pas les mêmes besoins que le cardiologue ou l’urgentiste », explique Dominique Lehalle. Pour coordonner tous ces besoins, le rôle des intégrateurs est primordial. Notre interlocutrice constate d’ailleurs cette année une forte présence de ces derniers. « Le manque de visibilité des différents systèmes les avait un peu refroidi. Ils reviennent en force sous l’impulsion de la politique ministérielle et des établissements hospitaliers pour qui la notion de système d’information est stratégique ». Une bonne partie d’entre eux seront hébergés par le Village Syntec, lequel a par ailleurs planifié une série d’ateliers. Le jour de l’ouverture, le syndicat professionnel publiera un livre blanc sur l’hôpital numérique. Un signe qui ne trompe pas.

L’autre gros des troupes est constitué par les éditeurs. « Cela va du petit stand de 9m2 de l’éditeur spécialisé jusqu’au plateau de 200m2 du fournisseur d’ERP. On trouve d’ailleurs cette année une demi-douzaine d’entreprises de taille importante, qui se partagent 80% du marché. » La mise en place d’une tarification à l’activité impose des contraintes fortes en matière de pilotage qui nécessitent des systèmes d’information décisionnels. Ce qui explique la ruée des grands éditeurs sur ce marché juteux. Dominique Lehalle constate malgré tout la persistance de nombreux éditeurs indépendants. « La concentration du marché n’est pas si forte que cela. On assiste plutôt au développement d’EAI pour dépasser l’obstacle de l’interopérabilité. Il y a cependant en parallèle une recrudescence des travaux de normalisation. »

L’interopérabilité constitue selon la coordinatrice de la manifestation, un des deux enjeux auxquels sont confronté les DSI du secteur, l’autre étant la sécurité. « Le biomédical, l’imagerie, la télémédecine, le dossier médical, qui quelquefois vivent leur vie, doivent rejoindre en toute sécurité le système d’information. C’est un défi considérable. »