Le marché du logiciel à la demande à stagné en 2009 mais Markess prévoit un fort rebond en 2010 et 2011. L’offre s’est en revanche sensiblement enrichie, avec l’apparition de nombreuses solutions verticales.


Les Etats généraux du SaaS, qui se tenaient le 20 avril dernier, ont confirmé la vigueur du marché du logiciel à la demande malgré la crise. Certes, la croissance n’a pas été au rendez-vous en 2009. Le cabinet d’études Markess a ainsi estimé que le marché français du Cloud, dont le SaaS représente plus de 90%, a stagné à 1,5 milliard d’euros en 2009, alors qu’une croissance de 18% était initialement attendue.

Mais d’autres indices attestent de la bonne santé du secteur. Les Etats généraux du SaaS ont ainsi battu leur record d’affluence cette année avec quelque 300 sociétés représentées. Un nombre en croissance de 20% par rapport à l’édition 2009. Son organisateur, Henry-Michel Rozenblum, secrétaire général d’EuroCloud insiste sur le grand nombre de solutions métier qui ont fait leur apparition cette année, ce qui témoigne selon lui d’un début de maturité du modèle SaaS.

Une maturité confirmée par la présence de poids lours tels que Telecity, Google ou Amazon, et la qualité des intervenants qui ont participé aux ateliers et aux conférences. Au point que l’adaptation de la distribution traditionnelle aux nouveaux enjeux du SaaS et du Cloud a constitué l’une des thématiques majeures de cette édition 2010.

Dans son baromètre des prestataires Cloud/SaaS réalisé pour EuroCloud à partir d’entretiens en ligne avec 120 prestataires spécialisés, Markess note que le rebond du marché devrait être vigoureux dès cette année avec une croissance supérieure à 20%. Markess prévoit ainsi que le marché du Cloud atteindra 2,3 milliards en 2011 tiré notamment par l’explosion de la demande en infrastructures à la demande (IaaS). Evalué à 100 millions d’euros, ce dernier segment pourrait ainsi quintupler en deux ans.

Ce baromètre confirme au passage les tendances observées les années précédentes : le SaaS attire plus les TPE que les grandes entreprises (qui commencent plutôt par externaliser leurs serveurs). En revanche la durée d’engagement des clients tend à diminuer. Le nombre de prestataires anticipant une hausse du nombre de leurs clients et de la valeur moyenne de leurs contrats est en hausse sensible. Les pure-players et les éditeurs confirment leur avance en termes de reconnaissance marché mais les hébergeurs et les opérateurs montent en puissance comme acteurs dominants le marché du Cloud. Les SSII et intégrateurs restent peu légitimes aux yeux des prestataires spécialisés.