Depuis le 28 février, des chercheurs de l’école de Management de Yale publient la liste des multinationales qui ont fait le choix ou non de se retirer de Russie. Selon cette source, plus de 600 entreprises ont annoncé leur retrait depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. Un classement est opéré entre les entreprises, allant de la lettre A pour les entreprises qui se sont retirées du marché russe à F pour celles qui continuent d’opérer en mode « business as usual ».

A la date du 6 avril, le groupe noté F comptait 131 entreprises internationales implantées aux États-Unis. Peu d’entreprises américaines semblent vouloir prendre le risque de bafouer les sanctions. La liste fait toutefois apparaitre le spécialiste de la sécurité du web Cloudflare ou encore Koch Industries, qui a acquis en 2020 l’éditeur de progiciels Infor.

La liste comprend en revanche de nombreuses entreprises chinoises et asiatiques parmi lesquelles les géants Alibaba, Huawei, Tencent ou encore Xiaomi. On retrouve également trois des plus grands constructeurs mondiaux de PC, avec Lenovo, Acer et Asus. Parmi les autres acteurs internationaux figurent le spécialiste israélien de la sécurité CheckPoint et les groupes français Atos et Eutelsat. Toutes activités confondues, 38 entreprises françaises apparaissent parmi ces 131 entreprises notées F.

Les sanctions qui visent la Russie sont détaillées sur le site du département du trésor étatsunien. L’administration Biden a clairement indiqué qu’elle s’attendait à ce que les multinationales présentes aux États-Unis se conforment à son interdiction de faire des affaires en Russie. A ce stade, l’administration ne s’est pas montrée trop pressante. Toutefois l’OFAC (office of Foreign Assets Control), chargé d’appliquer les sanctions, veille au grain et a le pouvoir d’infliger des amendes.

Certaines entreprises américaines durcissent progressivement leur position. Intel, qui avait déjà mis fin à ses livraisons en Russie, a annoncé le 5 avril la suspension de toutes ses opérations commerciales dans le pays.