Le plus gros frein à l’innovation dans les entreprises est le budget consacré aux affaires courantes. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Vanson Bourne pour le compte de Rmini Street auprès de 900 DSI, responsables informatiques et décideurs financiers issus d’un large éventail d’industries, situées en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie-Pacifique. C’est le point de vue de 71% des répondants qui expliquent que leur entreprise peine à trouver les budgets nécessaires aux initiatives IT. Ils sont mis au défi de poursuivre et d’investir dans des stratégies de croissance pour leur entreprise, tout en équilibrant cette directive avec le budget important requis pour maintenir et gérer leurs opérations actuelles.

Par ailleurs, 76% de ces mêmes dirigeants se plaignent du manque de soutien des conseils d’administration pour des investissements importants dans l’innovation. Pire encore, la moitié des personnes sondées affirment qu’elles n’ont pas réussi à convaincre leur conseil d’administration que l’investissement dans l’innovation était essentiel pour l’entreprise. Et, pour 63% des répondants, lorsqu’un budget est alloué à l’IT, il est davantage axé sur la réduction des coûts que sur l’innovation. Il est vrai que le conseil d’administration n’est bien souvent pas convaincu que l’entreprise possède les compétences nécessaires pour atteindre ses objectifs en matière d’innovation. C’est du moins ce qu’affirment 57% des répondants.

« La plupart des entreprises sont plus à l’aise pour produire des résultats prévisibles et fiables et sont moins enclines à remettre en question les conventions acceptées au sein de l’entreprise » », explique dans un communiqué llan Oshri – professeur à la Graduate School of Management de l’Université d’Auckland – qui a analysé les résultats de l’étude. « Cependant, les organisations qui excellent dans l’innovation adoptent une double mentalité qui équilibre les investissements dans des projets d’innovation incertains, mais transformateurs, en mettant l’accent sur l’excellence opérationnelle. Cet équilibre est extrêmement difficile, mais essentiel pour réussir aujourd’hui et à l’avenir. »

L’excessive prudence du conseil d’administration n’est pas le seul obstacle au développement de l’innovation dans l’entreprise. En effet, 74% des répondants sont préoccupés par la dépendance excessive à l’égard des fournisseurs de logiciels d’entreprise tandis que 54% d’entre eux conviennent qu’ils subissent des pressions pour adopter la stratégie de leur fournisseur cloud.