IDC vient de publier une étude sur le marché des logiciels de cybersécurité en Europe. Sans surprise, ce marché est florissant. En 2015, il a généré 5 milliards de dollars et devrait atteindre la barre des 7 milliards de dollars en 2020.

Le cabinet d’études, attribue ce dynamisme à trois facteurs clés : la multiplication et la sophistication croissante des attaques, la multiplication des exigences réglementaires en matière de sécurité et de respect de la vie privée, et enfin le nombre croissant de programmes de transformation numérique et d’IoT engagé par les entreprises ouest-européennes, ce qui tend à faire disparaître le concept de périmètre de sécurité et accroît par la même occasion la fragilité de ces entreprises aux attaques.

IDC constate toutefois que la croissance ne bénéficie pas à tous les segments du marché. Certains d’entre-eux s’effondrent même. C’est notamment le cas de la sécurisation des messageries, laquelle souffre en ce moment du passage au mode SaaS. Mais ce problème est passager affirme IDC qui estime que l’abandon de solutions on-premise au profit des offres dans le cloud va permettre un retour de la croissance en 2019. Les solutions SaaS devraient même supplanter les offres sur site dès cette année.

Une autre évolution majeure est en cours. Se basant sur les chiffres de Symantec, IDC indique que plus d’un million de variantes de malwares voient quotidiennement le jour. La capacité d’arrêter un tel flot de menaces n’est donc plus à la portée des logiciels antivirus traditionnels et des solutions basées sur la reconnaissance des signatures en général. Ces dernières conservent toutefois leur utilité, mais elles doivent associées à des solutions plus pro-actives qui détectent et agissent lorsque des menaces inconnues surviennent. Les nouvelles solutions d’IAM (Identity & Access Management) et SVM (Security & Vulnérabilité Management) ont donc un bel avenir devant elles et devraient participer à la croissance du marché de la cybersécurité en général.