Alors qu’il vient de mettre en stand-by ses ambitions d’expansion américaine, l’intégrateur-hébergeur remet le développement de ses activités franciliennes au premier rang de ses priorités. En témoigne sa dernière initiative : le déménagement fin février de son agence historique de l’avenue du Général Leclerc à Boulogne-Billancourt (92) pour des locaux plus lumineux et, surtout, plus spacieux au 5e et dernier étage d’un immeuble (Le Prime) situé au 305 avenue du Jour se Lève, toujours à Boulogne, à deux blocs de la tour TF1 et à quelques encablures des immeubles de HP et Microsoft.

Surface des lieux : 500 m2, soit de quoi accueillir une cinquantaine personnes alors que l’agence n’en compte actuellement qu’une vingtaine. Difficile de ne pas y voir le signe que Cheops anticipe un renforcement significatif de ses équipes boulonnaises à court terme. Un renforcement qui pourrait prendre la forme d’une nouvelle opération de croissance externe, comme l’explique Nicolas Leroy-Fleuriot qui précise avoir des discussions dans deux dossiers, dont un bien avancé.

De fait, Cheops n’en est pas à son coup d’essai en matière de croissance externe en Ile-de-France. La dernière opération en date remonte à juillet 2016 avec le rachat de l’intégrateur stockage de Bourg-La-Reine FPS – installé à Rungis depuis octobre dernier. Une prise qui lui a permis de faire monter son chiffre d’affaires dans la région capitale autour de 20 M€ et son effectif à 70 personnes.

Des revenus que Nicolas Leroy-Fleuriot juge encore insuffisants au regard du chiffre d’affaires global de Cheops, qui a réalisé 104,8 M€ (+7,7%) à l’échelle nationale sur son exercice clos fin avril. Le PDG estime que le bon ratio pour son agence francilienne serait de 40% du chiffre d’affaires total, soit au bas mot 40 M€. Outre leurs revenus insuffisants, ses sites franciliens souffrent d’un déséquilibre de leur mix business avec une activité Cloud encore trop modeste comparée aux projets d’infrastructures.

Autre chantier encore inachevé, la recherche d’un manager pour piloter l’ensemble de l’activité Ile-de-France. Depuis le départ de son directeur général adjoint en charge de l’Ile-de-France, l’ex-Antemeta Bertrand Bombes de Villiers, celle-ci a été répartie entre les ex-directeurs commerciaux de FPS Guillaume Bourdet et Gregory Pontais, et Jean-Luc Rigogne, directeur des ventes cloud et services managés du groupe.