Reuters rapporte qu’Amazon a reçu 238 propositions de villes et de régions nord-américaines afin d’héberger le second quartier général de l’entreprise, dont le siège principal est basé à Seattle dans l’Etat de Washington. Le géant de la vente en ligne a en effet lancé le mois dernier un appel d’offres un peu particulier. Dans le cadre de son projet « Amazon HQ2 », (Amazon quartier général n°2), il a en effet promis d’investir 5 milliards de dollars et de créer jusqu’à 50.000 emplois dans la ville qui lui ferait les propositions les plus alléchantes.

En tout, Amazon a donc reçu 238 offres émanant de 54 Etats, provinces, districts et territoires des Etats-Unis, du Canada et du Mexique. Certaines de ces collectivités territoriales ont promis des milliards de dollars d’allègements fiscaux si elles étaient choisies. C’est notamment le cas du New Jersey qui a promis une enveloppe de 7 milliards de dollars pour faire face aux taxes locales (Etat et ville) si Amazon choisissait la ville de Newark.

D’autres collectivités ont fait preuve de plus d’originalité. Jason Lary, le maire de Stonecrest, un faubourg d’Atlanta (Géorgie), a fait savoir qu’il utiliserait 345 acres (environ 140 hectares) de terrains industriels pour bâtir une ville baptisée Amazon et dont Jeff Bezos (le CEO d’Amazon) serait maire à vie. De quoi meubler les loisirs de ce dernier.

Amazon, qui a refusé de dévoiler le contenu des propositions, devrait toutefois choisir une ville qui lui permettrait de recruter de brillants talents afin de rester compétitif face à des concurrents comme Alphabet (Google), indique Reuters. L’entreprise devrait fixer son choix dans le courant de l’année prochaine.

L’implantation n’aurait pas que des effets positifs pour la ville élue rappelle de son côté le Silicon Valley Business Journal qui s’appuie sur Apartment List, un agrégateur de listes de locations. Ce dernier s’est intéressé à l’impact qu’aurait cette installation sur le prix de loyers dans la ville élue. Si dans des villes comme Washington et Dallas, l’augmentation ne dépasserait pas 0,5%, elle pourrait atteindre 2%, voire plus dans des villes comme San Jose, laquelle a connu une envolée des loyers depuis l’installation cet été de nombreux salariés de Google et, dans une moindre mesure, d’Adobe.