Des sites de banques et de ministères ukrainiens ont été visés par des cyberattaques, mercredi 23 février après-midi, précédant une opération militaire russe dès le lendemain qui vire rapidement à l’invasion à présent. Les Etats-Unis et l’Union Européenne, alliés de l’Ukraine, s’attendent à de nouvelles attaques informatiques du fait des sanctions prononcées contre la Russie.

Gérôme Billois, un expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone, a dénombré deux types de cyberattaques sur l’Ukraine, pays qui fait ‘tampon’ entre la Russie et l’UE : d’une part, des attaques par déni de service distribué (DDoS) d’intensité moyenne, d’autre part, des offensives destructives (wipers) qui exploitent une faille et suppriment le contenu des ordinateurs ciblés avant de les bloquer.

Selon l’éditeur d’antivirus Symantec, des « sous-traitants en Lettonie et en Lituanie », travaillant pour le gouvernement ukrainien figurent aussi parmi les entreprises touchées mercredi par des wipers.

Il reste que cette ‘cyberguerre’ a un fort potentiel déstabilisateur mais certainement pas autant que les tirs de missiles qui frappent la population civile ukrainienne depuis hier. Notre confrère du Monde rapporte que, sollicité hier par l’agence de presse américaine Associated Press pour savoir si les attaques par déni de service se poursuivaient sur les sites officiels, un responsable de la cyberdéfense ukrainienne a répondu par SMS : « Vous êtes sérieux ? Il y a des missiles balistiques qui tombent, ici. »