Plus d’un tiers des PC en entreprise n’est pas en mesure d’exécuter Windows 11 relève le spécialiste de la performance applicative Riverbed, à partir des données de millions de machines analysées sur sa plateforme. Plus précisément, 23% de ces PC pourraient migrer vers le nouvel OS après une mise à jour tandis que 12% nécessiteraient d’être entièrement remplacés.

Les deux principaux points bloquants sont le module de sécurité TPM 2.0 et le support UEFI (Unified Extensible Firmware Interface). Faute de compatibilité  respectivement 10% et 7% des machines ne peuvent effectuer la migration.

Concernant les besoins de mises à jour, les 64 Go de stockage requis obligeront près d’une machine sur cinq à repasser par l’atelier. Par ailleurs 10% devront recevoir une mise à jour pour la compatibilité TPM 2.0 et 7% pour l’UEFI. Les autres exigences de configuration (CPU, mémoire, compatibilité DirectX 12, pilote WDDM 2.0…)  sont remplies par plus de 99% des postes de travail analysés par Riverbed.

Le rapport de Riverbed s’avère au final moins pessimiste que celui qu’avait réalisé Lansweeper, au moment du lancement de Windows 11 (5 octobre 2021). Il prévoyait alors que 55% des PC ne pourraient pas migrer automatiquement faute de répondre aux exigences requises. Les deux spécialistes de la supervision convergent en tout cas sur le besoin de procéder à un inventaire très détaillé de son parc avant de se lancer dans toute migration.

Riverbed fournit aussi un indicateur sur le nombre d’heures d’utilisation de Windows 11. La courbe part de zéro en juin 2021 pour atteindre près de 70 000 heures en janvier 2022. Cela reste minime comparé aux heures mesurées pour l’ensemble des versions de Windows, qui oscillent entre 150 et 200 millions d’heures. Les entreprises ne semblent pas vraiment pressées de se lancer dans la migration. Les délais de livraison pour de nouveaux PC et les prix en hausse peuvent l’expliquer aussi. Après tout, avec un support de Windows 10 assuré jusqu’en 2025, chacun peut renouveler son parc à son rythme.