Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de sortir le troisième et dernier volet de son sixième rapport d’évaluation. Il détaille l’éventail des solutions envisageables, par secteur d’activité, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et éviter le pire au cours des prochaines décennies. Les expert.e.s insistent sur le rôle des investissements dans la lutte contre le réchauffement climatique.

« C’est maintenant ou jamais si nous voulons limiter la hausse de la température du globe à 1,5 °C. Sans des réductions d’émissions immédiates et très importantes dans tous les secteurs, ce sera impossible », prévient Jim Skea, coprésident du groupe de travail du Giec. La fenêtre de tir ne serait que de trois ans pour pouvoir espérer respecter l’Accord de Paris, signé en 2015.

« Même pour limiter le réchauffement sous 2 °C, les investissements sont de trois à six fois inférieurs au niveau nécessaire », avertit Raphaël Jachnik, spécialiste de la finance climat à l’OCDE et coauteur du rapport. Pourtant les capitaux et liquidités circulant dans le monde sont largement suffisants pour combler ce manque d’investissements.

Durant les deux dernières semaines de négociations politiques autour de la validation du résumé du rapport, les blocages ont porté sur la finance, mais aussi sur le rôle des technologies et sur la sortie des énergies fossiles. Il a aussi été question d’équité et d’acceptabilité sociale de la sobriété nécessaire dans les pays les plus riches.

Le « résumé à l’intention des décideurs », condensé de 64 pages du rapport scientifique de 3.000 pages, négocié mot à mot par les représentant.e.s des 195 pays membres du GIEC, est disponible ici.