D’après une étude du fournisseur de services cloud NordLocker, établie sur l’analyse de 1.200 cas d’attaques via rançongiciel, la France est le quatrième pays le plus touché au monde ces deux dernières années.

Les entreprises les plus attaquées se trouvent aux États-Unis (732 cas), au Royaume-Uni (74), au Canada (62), en France (58) et en Allemagne (39).

« De Bretagne Télécom dans le secteur des télécommunications à Peugeot Motocycles dans le secteur de l’automobile, qui ont tous deux été victimes de ransomware l’année dernière, aucune entreprise ou institution n’est à l’abri de ce risque », expose Oliver Noble, expert en cybersécurité chez NordLocker. « De nombreuses entreprises multinationales ont élu domicile en France, comme Pierre Fabre, l’un des leaders dans le secteur de la pharmacie et des cosmétiques, qui a subi cette année une attaque par ransomware. La rançon exigée était initialement de 25 millions de dollars », poursuit-il. « Les grands noms attirent les cybercriminels car ils traitent beaucoup de données sensibles et seraient donc tentés de succomber au paiement de lourdes rançons pour protéger leurs clients et leur réputation. »

Dans le malheureux top 5 des secteurs les plus ciblés par les groupes de rançongiciels, on trouve la construction (93 cas), l’industrie (86), la finance (69), la santé (65) et l’éducation (63). La technologie et l’informatique arrivent en sixième position dans le rapport.

Enfin, l’étude a analysé les ransomwares les plus actifs en 2021. Le plus prolifique est Conti (à raison de 450 attaques), suivi de REvil (210), DopplePaymer (200) et PYSA (188).