Dans une interview accordée à Channelnomics, le directeur général d’OVH, Michel Paulin, a réaffirmé que sa volonté était de faire de la société roubaisienne, « le seul vrai fournisseur de cloud européen alternatif ». Il a expliqué qu’OVH souhaitait offrir aux partenaires ainsi qu’aux clients européens la seule option endogène alors qu’AWS, Microsoft et à présent Alibaba continuaient à gagner des parts de marché sur le Vieux Continent.
« Le cloud devrait impliquer de la confiance. Légitimement, avec le Patriot Act, les clients hors des États-Unis nous demandent « Quelles conséquences pour mes données ? Nous ne sommes pas concernés par cette réglementation », a affirmé à nos confrères l’ancien patron de SFR. « Nous protégeons les données avec les lois européennes qui offrent de nombreuses protections pour les données personnelles et professionnelles. Nous sommes par ailleurs parfaitement open source et open stack, ce qui signifie que nous livrons nos solutions en toute transparence. Si quelqu’un veut inspecter notre code, il le peut. »
Interrogé à propos de l’expansion d’Alibaba en Europe Centrale et Orientale ainsi qu’au Royaume-Uni, Michel Paulin a répondu qu’il s’interrogeait sur la législation régissant le fournisseur chinois. « Alibaba est très intéressant. Mais je ne sais pas à quelles lois ils se conforment. Ce que je peux dire, c’est que nous sommes un fournisseur de confiance car nous appliquons des normes de protection des données strictes. C’est ainsi que nous nous différencions de nos concurrents. » Il a ajouté que les entreprises européennes conservaient une méfiance persistante vis-à-vis des grands acteurs internationaux du cloud public, une méfiance partagée par certains acteurs du channel.
Le directeur général d’OVH a par ailleurs expliqué que la société comptait poursuivre son développement sur l’ensemble du continent, avec l’implantation de nouveaux centres de données en Espagne et en Italie, ainsi que dans d’autres pays qui seront révélés au cours des prochains mois. « Nous investissons 300 millions d’euros par an jusqu’en 2020, et nous allons tripler ce montant après 2020 », a conclu Michel Paulin.