C’est officiel : OVH Cloud souhaite entrer en bourse d’ici la fin de l’année. L’hébergeur roubaisien a confirmé lundi sur Radio Classique l’information dévoilée dans le Journal du Dimanche et va donc demander d’ici la fin de l’année (probablement en automne) son introduction à Euronext Paris.
« Le seul Européen dans le top 10 mondial » (dixit le directeur général Michel Paulin), n’a pas révélé le montant qu’il envisage retirer de l’opération. Seule certitude, Octave Klaba et sa famille resteront majoritaires. A ce jour ils possèdent 80% du capital, le reste étant détenu par les fonds américains KKR et TowerBrook Capital Partners qui ont injecté 250 millions d’euros dans la société à l’été 2016.
L’argent qui sera récolté en bourse servira à construire de nouveaux datacenters, notamment dans de nouvelles zones géographiques, et à développer de nouveaux services. OVH veut en effet profiter de la forte croissance du marché pour travailler avec davantage de grands groupes internationaux, comme l’a révélé aux Echos une source proche du dossier.
Avec 632 millions d’euros (un montant bien en deçà du milliard espéré) et un résultat d’exploitation avant impôts de 255 millions d’euros en 2020, la société est encore loin de pouvoir rivaliser avec les géants Amazon, Google et Microsoft. Présent à l’étranger, notamment aux en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique, l’hébergeur génère la moitié de ses revenus à l’international. Il revendique plus de 1,5 million de clients servis par ses plus de 2.200 salariés au travers de ses 32 datacenters et 34 points de présence.
L’annonce d’une IPO avant la fin de l’année ne constitue pas vraiment une surprise. En mars, l’entreprise avait évoqué cette éventualité. C’était juste avant l’incendie qui a ravagé une partie du site de Strasbourg. Un événement que la société espère bien faire oublier.