Oracle est en train de licencier au sein de sa division Commerce Cloud. L’information émane de The Register qui la tient de « sources proches des équipes de développement en Irlande du Nord et au Massachusetts (États-Unis) ». Les mêmes sources indiquent qu’un certain nombre des membres restants de l’équipe cherchent un travail alternatif ayant perdu confiance en l’engagement d’Oracle envers cette plateforme qui emploie environ 400 personnes.

Oracle a acquis le moteur de commerce électronique de Commerce Cloud en 2010 lorsqu’il a acheté ATG, un spécialiste de l’e-commerce fondé en 1991, rappelle The Register. Alors en pleine ascension, ATG comptait parmi ses clients de grands détaillants tels que Tesco, Burberry et Deutsche Bank. Oracle a renommé ATG sous le nom d’Oracle Commerce et a continué à le mettre à niveau. Mais quand Oracle Commerce Cloud est sorti en 2015, il est devenu l’option de mise à niveau prioritaire pour les clients. Dès lors, les versions d’ATG/Oracle Commerce ont commencé à se raréfier et il n’y a pas eu de mises à niveau significatives depuis la version 11.

« Oracle n’a pas touché au produit depuis probablement cinq ans, pas de manière significative, explique une source de The Register. […] Les clients historiques se retrouvent bloqués et migrent vers d’autres plateformes »

L’un des problèmes d’Oracle Commerce Cloud pointé par les spécialistes est que le moteur n’a pas été conçu pour le cloud et n’a jamais été repensé pour. « Au lieu de passer à un modèle headless/REST/API, il fonctionnait sur des VM dans Oracle Cloud, ce qui l’empêchait d’interagir avec les services cloud d’autres fournisseurs, explique The Register. Depuis la version 11.2, publiée en 2015, Oracle Commerce prend en charge les API, mais il s’agit d’une extension du moteur d’origine, plutôt que d’une refonte de la racine ».

Autre problème pointé par les spécialistes : Oracle Commerce Cloud ne peut pas être étendu par les clients ou les tiers.