La première association de défense des consommateurs en France porte plainte contre Back Market pour « pratiques tarifaires déloyales » et « nombreuses entorses au droit à la consommation ». Le supermarché français des appareils numériques reconditionnés se dit « en désaccord complet avec les accusations » et « fera valoir ses arguments ».

L’UFC-Que Choisir affirme que – sous couvert d’économie vertueuse et de prix attractifs – Back Market « compare en réalité deux produits différents : un produit neuf, qui n’est pas vendu sur le site, et un produit reconditionné ». De plus, il omet d’inclure des frais de service qui peuvent s’élever de 0,49 « jusqu’à 5,99 euros, en fonction du montant de la commande, et n’apparaissent qu’à l’étape du paiement ». Le reconditionneur rétorque que les prix et frais sont affichés « en toute transparence » et se défend de faire croire à des promotions.

L’UFC-Que Choisir estime également la garantie commerciale contractuelle de 12 mois de Back Market « exagérée » car elle « laisse croire à un avantage considérable offert par l’entreprise ». Or, cette garantie, « imposée par la loi, devrait durer 24 mois, y compris pour les produits reconditionnés ». En défense, le reconditionneur précise qu’il s’engage, lui, à reprendre le produit non-conforme sous un délai de 24h, ou encore qu’un bon de retour est envoyé pour faciliter la reprise du produit sans avoir à avancer de frais de retour.

Enfin, l’association affirme que le vendeur ne respecte pas la règlementation sur les traceurs publicitaires, ce que nie Back Market : « Si les internautes ont effectivement refusé les cookies publicitaires, ces cookies ne sont pas déposés et les centres d’intérêt des internautes ne sont pas ‘trackés’, conformément à leur souhait ».

Il reviendra au Tribunal judiciaire de Paris de trancher.