Starlink est désormais privé de ses fréquences de transmission en France. Suite à un recours gagnant de deux associations environnementales, le Conseil d’État a annulé le 5 avril la décision de l’Arcep, qui en février 2021 avait accordé à la firme d’Elon Musk deux bandes de fréquences hertzienne en France. Selon la plus haute juridiction française cette décision était « susceptible d’avoir une incidence importante sur le marché de la fourniture d’accès à internet à haut débit et d’affecter les intérêts des utilisateurs finals ». Une consultation publique aurait donc du précéder le feu vert du régulateur, une procédure que l’Arcep n’a pas mise en œuvre.

Starlink n’a pas encore réagi à cette décision qui l’empêche d’émettre pour ses clients français et qui l’oblige donc à suspendre son service. Ce n’est pas la seule difficulté de l’entreprise, qui avait prévu d’installer trois stations terrestres dans l’hexagone mais qui n’en dispose finalement qu’une seule après l’arrêt des projets de Saint-Senier-de-Beuvron (Manche) et Gravelines (Nord).

Dans une déclaration transmise à l’AFP, l’Arcep dit avoir « pris acte » de l’analyse du Conseil d’État et s’est engagée à lancer la consultation publique demandée « dans les plus brefs délais ». Starlink va devoir de son coté renouveler sa demande d’utilisation des fréquences et redémarrer la procédure à zéro. En attendant, l’une des rares alternatives pour l’internet haut débit dans les zones blanches est mise en pause.