Docusign a subi une véritable correction en bourse suite à l’annonce de ses résultats du troisième trimestre fiscal 2022. Son titre s’affichait en baisse de plus de 40% au lendemain de la publication. Après avoir vu son activité s’envoler pendant la pandémie en raison du besoin accru de signer des documents à distance, le retour à une situation plus normalisée se déroule de manière plus heurtée que prévue.

L’éditeur n’a pourtant pas à rougir des résultats de son troisième trimestre. Son chiffre d’affaires progresse de 42% d’une année sur l’autre à 545,5 millions de dollars. C’est le sixième trimestre consécutif où la hausse dépasse les 40%. Le bénéfice net ajusté par action atteint lui 58 cents contre 31 cents un an plus tôt.

La première raison du décrochage boursier est à chercher du coté de la mauvaise estimation des chiffres de facturation, un indicateur qui inclut les ventes aux nouveaux clients ainsi que les abonnements et options supplémentaires facturés aux clients existants. « Après six trimestres de croissance accélérée, nous avons vu les clients revenir à des habitudes d’achat plus normalisées, ce qui a entraîné une croissance des facturations de 28 % d’une année sur l’autre », a reconnu le PDG Dan Springer. Elles représentent 565 millions de dollars contre 585 à 597 millions attendus.

La seconde raison est l’annonce de perspectives décevantes pour le dernier trimestre de l’exercice fiscal. Le PDG reconnait là encore « un environnement qui a changé plus rapidement que ce que nous anticipions », conduisant l’entreprise à réviser à la baisse ses prévisions à court terme. DocuSign ne vise plus qu’une croissance de l’ordre de 30%. Le chiffre d’affaires devrait se situer entre 557 à 563 millions de dollars, en dessous du consensus de 575 millions de dollars. La marge d’exploitation non-Gaap est attendue entre 17 à 19% et les facturations autour de 653 millions de dollars.

Interrogé par nos confrères américains de Zdnet, Dan Springer a fait son mea culpa en indiquant « avoir mal lu et exécuté cette sortie de crise du Covid ». Il s’est toutefois montré confiant sur l’avenir. « Nous avons un marché adressable très important, une forte position de leader sur le marché et nous pensons que cela reste inchangé », a-t-il conclu.