Selon une étude menée auprès de 36.200 personnes travaillant dans la tech, 62% des personnes interrogées sont « physiquement et émotionnellement épuisées », au bord du « burn-out ».

En cause : l’allongement des heures et la lourdeur de la charge de travail, d’où un déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle.

En conséquence : une perte de motivation, de l’absentéisme, une hausse des risques cyber et du ‘turnover’ (rotation du personnel).

L’aboutissement de deux ans de pandémie de covid-19 ou plus généralement l’apogée d’un techno-capitalisme qui tire sur la corde de ses ‘ressources humaines’  jusqu’à l’usure ? Plus de deux répondant.e.s sur cinq déclarent se sentir moins engagé.e.s dans leur travail qu’auparavant, tandis que 27% n’y trouvent plus de sens.

42% des personnes épuisées interrogées envisagent de quitter leur entreprise dans les six mois. Cette prise de conscience est salutaire car, parvenues trop loin dans un état de ‘burnout’, les personnes touchées ne savent plus poser de limite et versent dans le cynisme ou l’apathie… jusqu’à ce que leur corps lâche.

Les femmes risquent plus l’épuisement professionnel que les hommes, selon l’enquête : 46% des femmes présentent un risque élevé de « burnout », contre 38% des hommes. Cela pourrait être lié à l’accumulation des tâches professionnelles avec la charge des enfants et les tâches ménagères, selon le rapport. Il se pourrait également que les femmes ressentent la nécessité de ‘se prouver’ davantage dans un secteur occupé à 80% par des hommes.

Sans surprise, les conclusions portent sur l’importance de veiller au bien-être des employé.e.s tout au long de l’année, en établissant des attentes claires et des limites entre vie professionnelle et vie privée. La mise en exergue de ce mal du siècle dévoile une perte de sens plus largement liée à l’organisation de la société qui se concentre sur le court-terme et cherche à dégager du profit en faisant plus avec moins de moyens.

Un outil d’auto-évaluation du risque de burnout est mis à disposition par Yerbo, l’organisme en charge de l’étude. Il pose 10 questions en anglais ici.