NXO affiche sa satisfaction à l’issue de son exercice 2024. Si la croissance du chiffre d’affaires (330 M€) reste contenue à +5,5 %, c’est bien du côté du résultat opérationnel que se trouvent les bonnes nouvelles, avec une progression de 15 %.

Ce rebond est notamment dû à la montée en puissance des services d’infogérance, dont le chiffre d’affaires a bondi de 22 %. Il s’explique aussi par une meilleure organisation interne : « nous avons pu absorber davantage de contrats à effectif stable [1200 personnes], grâce à la mutualisation des ressources », souligne Nathalie Magand, sa directrice générale (photo).

Un effet d’optimisation lié à une vague importante de départs en retraite, notamment dans les métiers historiques de la téléphonie, qui a permis de renouveler les profils sans plan social tout en s’adaptant à l’évolution du marché.

Car, sur ce marché en déclin, qui représente toujours 30% de l’activité de NXO, les besoins en ressources projet diminuent mais ils continuent d’augmenter sur les services managés. Du coup, NXO joue la mutualisation en mixant les équipes projet et les équipes support un peu partout en France. « Une approche qui séduit les clients qui veulent désormais que ce soit la même personne qui assure la continuité », poursuit Nathalie Magand.

Mais ce sont surtout les activités réseau/infra IT et cybersécurité qui tirent la croissance de l’intégrateur avec notamment le gain de beaux dossier réseaux et centres de données. Des activités qui représentent désormais plus de 50 % de son chiffre d’affaires (et 20 % la sécurité). Sur ces activités, il a continué à recruter en 2024 en privilégiant les profils séniors de bon niveau.

Projet emblématique représentatif de la montée en compétence de ses équipes internes : le projet Rodin, mené pour EDF. Chantier de 9 mois piloté entièrement en interne (entre 3 et 6 personnes mobilisées selon les phases), ce projet d’automatisation réseau conduit selon une approche NetDevOps visait à permettre à l’énergéticien de prendre la main sur son réseau de manière totalement autonome, sans dépendance à un éditeur ou à un intégrateur.

Autre motif de satisfaction pour NXO : la concrétisation de ses premières synergies avec le groupe Fayat, son actionnaire, à l’occasion de leur victoire commune sur le métro de Toulouse (projet Tisséo). NXO a pris le réseau et la cybersécurité, laissant à d’autres entités du groupe la vidéosurveillance, le contrôle d’accès, la détection de l’interphonie et la sonorisation des stations.

Pour 2025, NXO table sur une croissance modérée de 3 à 4 % de ses revenus en 2025 sans augmentation d’effectif. À moins que les marchés publics auquel l’intégrateur a soumissionné ces derniers mois se concrétisent. Auquel cas, il anticipe 10 à 20 recrutements supplémentaires.