Didier Lamouche quitte la direction de ST-Ericsson, la filiale commune du franco-italien STMicroelectronics et de l’équipementier suédois Ericsson, qui fabrique des composants pour les téléphones mobiles, nous apprend un communiqué de STMicroelectronics. Devant l’ampleur d’un hypothétique rétablissement de la société l’ancien PDG de Bull jetterait-il l’éponge ?

« Didier Lamouche, directeur opérationnel, dont le rôle opérationnel a été suspendu lorsqu’il a pris la position de président et directeur général de ST-Ericsson en décembre 2011, a décidé de démissionner de la société à compter du 31 mars 2013 pour poursuivre d’autres activités », explique le document.

« Au cours des dernières années, Didier a apporté une forte contribution à ST, initialement comme directeur opérationnel, puis en prenant la tâche difficile de diriger ST-Ericsson », poursuit le communiqué citant le PDG de STMicroelectronics, Carlo Bozzoti.

Le document est en revanche muet concernant la recherche d’un successeur à Didier Lamouche, ce qui laisse craindre la cession de certains actifs suivie d’une liquidation pure et simple de la société. Cette dernière, qui a pour principal client Nokia, n’a généré que des pertes depuis sa création en 2009. En 2012, elle a ainsi affiché un déficit de 1,16 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires de 8,49 milliards de dollars.

Au mois de décembre, STMicroelectronics avait annoncé son retrait de la co-entreprise pour le troisième trimestre de cette année au plus tard. Peu après, Ericsson a fait savoir qu’il ne reprenait pas les parts de son associé. Il indiquait avoir provisionné une charge d’environ 8 milliards de couronnes suédoises (929 millions d’euros) pour dépréciation d’actifs, reflétant sa participation de 50% dans l’entreprise déficitaire.