Les licenciements chez IBM aux Etats-Unis sont plus importants qu’annoncé, selon The Register, et les emplois sont transférés vers l’Inde de manière flagrante.

La firme d’Armonk n’annonçait que 173 postes ouverts en Inde en janvier 2024, puis plus de 2.900 en novembre 2024 et enfin plus de 3.800 aujourd’hui. IBM aurait supprimé près de 12.000 postes sur l’année 2024 et ouvert près de 3.000 postes en Inde au cours de cette période.

Pour rappel, la rémunération du patron d’IBM Arvind Krishna a été augmentée de 23% en 2024.

Un employé américain d’IBM dit avoir reçu l’ordre d’enseigner « tout ce qu’il savait » à des travailleurs récemment embauchés en Inde, pour être ensuite licencié de son poste. D’après les témoignages de personnes ayant demandé un transfert en interne aux Etats-Unis chez Big Blue après la suppression de leur poste, des embauches ont bien lieu mais en Inde.

« Le changement le plus inquiétant est celui de l’externalisation complète de l’assurance qualité vers l’Inde : remplacer des ingénieurs qualité très expérimentés – dont certains avaient plus de dix ans d’expérience – par de nouveaux employés formés en six mois seulement. Les conséquences étaient prévisibles : une baisse conséquente de la qualité et de l’efficacité », commente une source anonyme chez IBM. « A ce stade, IBM pourrait tout aussi bien déplacer son siège en Inde puisqu’elle n’accorde plus la priorité aux Etats-Unis. L’entreprise a clairement indiqué où elle se concentre – au détriment des employés expérimentés, de la qualité du travail et de la performance globale. »

Les employé·e·s américain·e·s épargné·e·s par les licenciements ont pour instruction de se rendre au bureau au moins trois jours par semaine, selon The Register.