Microsoft agace des partenaires étasuniens en démarchant directement les clients en période de renouvellement. En février dernier, le client d’un partenaire de Microsoft aux Etats-Unis a reçu un appel d’une personne au Costa Rica se présentant comme consultant pour Microsoft et souhaitant discuter du renouvellement de l’abonnement du client à un service cloud. Le partenaire a affirmé auprès de CRN que son client était mécontent de cet appel en direct d’un consultant Microsoft lui suggérant d’acheter des licences de Microsoft 365 allant au-delà de ses besoins. « Business Premium est une excellente solution pour ce client », a-t-il déclaré. « S’il n’a pas besoin de licences E5, pourquoi essayer de les lui vendre ? »

Plusieurs autres partenaires de Microsoft aux Etats-Unis ont récemment fait part à CRN d’une récente vague d’appels téléphoniques, emails et invitations non sollicitées à leurs clients par des sous-traitants de Microsoft, sans que les partenaires en aient été informés au préalable. Ces partenaires qualifient la pression exercée par les sous-traitants sur les renouvellements de licences cloud de « beaucoup plus agressive » que celle qu’ils ont connue par le passé de la part de Microsoft. Les clients sont ainsi incités à adopter des licences plus chères et une gamme plus étendue de produits Microsoft.

Un porte-parole du géant de Redmond a déclaré que ces communications étaient liées à l’équipe Vendor Digital Sales de Microsoft. L’équipe VDS « identifie les opportunités de ventes incitatives et croisées avec les PME, connecte ces opportunités aux partenaires, en donnant la priorité au partenaire préféré du client, et les développe conjointement par le biais d’une approche consultative ».

Ces communications violent, selon certains partenaires mécontents, le principe fondamental de la vente par canal : un éditeur ne doit pas contacter en direct le client d’un partenaire de distribution dans son dos.