Responsable des centres d’excellence de la SSII Neos SDI, Arnaud Alcabez partage la vision de Microsoft. « Nous considérons l’offre BPOS comme un complément indispensable de l’offre de Microsoft. Elle permet de rationnaliser certains traitements que les entreprises n’ont plus d’intérêt à gérer en interne. Dès lors, nous allons pouvoir nous concentrer sur les aspects non standards de leur système d’information, où se situe la vraie valeur ».

 

Le channel devra s’adapter

 

Mais ce dernier admet qu’à terme la montée en puissance de ce modèle (une offre hébergée de SQL va suivre rapidement) impliquera pour le channel de revoir sa « cartographie de services ». Les partenaires qui tirent l’essentiel de leurs revenus de prestations à faible valeur ajoutée, comme la mise à jour de parc ou le déploiement de serveurs Exchange, devront s’adapter et monter en compétences.

 

De même pour les hébergeurs qui proposent déjà Exchange ou Sharepoint en mode hosté et dont les tarifs risquent d’être rapidement beaucoup plus onéreux que ceux de Microsoft. Celui-ci pourrait en effet fédérer rapidement des millions d’utilisateurs sur ses plates-formes hébergées, avec d’importantes économies d’échelle à la clé. Les hébergeurs traditionnels devront donc faire preuve d’inventivité et être en mesure de fournir un bouquet de services intégrés dont l’offre de Microsoft ne sera qu’une composante.

 

Les prémisses d’un succès

 

En tout état de cause, les menaces que BPOS fait peser sur leur modèle ne semble pas décourager les partenaires à en juger par le nombre de ceux qui ont déjà obtenu leur accréditation sur cette offre. Microsoft en revendique ainsi 113 en France le jour du lancement (parmi lesquels OBS, Avanade, YouSaaS, Alsy, Exakis, Scriba, Isatech, Elzon, Valorconseil, Nextec, ABC Systèmes, Cheops Technology Neos-SDI, Expertime, Prodware SA, Refresh IT Solutions) alors qu’il s’était fixé d’atteindre ce nombre seulement à la fin de son année fiscale, fin juin.

 

Au niveau mondial, c’est le même engouement. Microsoft assure qu’il comptait déjà 1.500 partenaires au mois de novembre dernier (objectif pour l’ensemble de l’année fiscale) et qu’il en signe une centaine de nouveaux par semaine depuis. Quelque 700 clients auraient déjà souscrit aux USA (ce qui représenterait 500 000 utilisateurs) et 30.000 auraient activé la version d’évaluation. Au titre de ses premières grosses références, Microsoft cite le géant de la pharmacie GloxoSmithKline, qui compte 100.000 salariés et qui espère réduire de 30% ses coûts en migrant sur BPOS.

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