Dans son rapport intitulé « bilan 2007 et perspectives 2008 », le Syntec informatique estime que le marché français des logiciels et services va rester cette année sur une dynamique comparable à celle de 2007.
Toujours très attendu, le bilan annuel du Syntec informatique (Chambre syndicale des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil en technologie) pour le marché français des logiciels et des services vient de paraître. Selon le syndicat, l’industrie des logiciels et services informatiques a enregistré une croissance de 6,5% en 2007, pour atteindre 40,2 milliards d’euros de CA cumulé. Il souligne que l’activité du secteur a augmenté de 25% depuis 2003.
Malgré les incertitudes économiques liées à la crise financière, le Syntec prévoit une croissance pour le secteur encore forte cette année, située entre 5% et 7%, soit plus de 42 milliards de CA. Un optimisme que le syndicat justifie par la bonne visibilité sur les prises de commandes du premier semestre. Parmi les segments les plus dynamiques, le Syntec informatique cite l’édition de logiciels (+7,5% en 2007), l’infogérance (+7%) et le conseil en technologies (+7%). Ces dynamiques devraient se maintenir pour l’année en cours.
le SaaS reste marginal
À noter que le SaaS (Software as a Service) enregistre également une forte croissance (+15% en 2007) mais qu’il reste marginal (1,5% du marché des éditeurs en France). De même les logiciels libres ne pèsent que 2,4% du marché des services. Le offshore représente désormais 4% du CA logiciels et services France 2007 mais reste cantonné aux grands comptes. Le Syntec souligne enfin le sous-investissement chronique des PME et Midmarket français par rapport à leurs concurrents européens.
Cette forte croissance globale de l’activité n’est pas sans incidence sur l’emploi. Ainsi, le syndicat note que le secteur est le premier recruteur de cadres et de jeunes diplômés. En 2008, il devrait ainsi se créer, comme en 2007, 15 000 à 20 000 emplois net. Du coup, avec un taux de chômage tombé sous la barre des 2% en 2007, les profils tant techniques que commerciaux deviennent difficiles à trouver. Quant à ceux qui marient la double compétence, type product manager, ils sont carrément devenus rares.