Dans un contexte économique morose, l’éditeur Divalto affiche un CA de 10,1 millions d’euros, en croissance de 34%. Thierry Meynlé, son directeur général, nous livre les clés de son succès.

 

Channelnews : Vous affichez 34% de croissance pour 2008. C’est plutôt bien par les temps qui courent.

 

Thierry Meynlé : C’est dû en grande partie a de la croissance externe. Nous avons racheté l’activité progiciels du Centre Technique du Décolletage, ce qui a d’ailleurs fait gonfler nos effectifs. La société compte aujourd’hui 73 personnes, contre une cinquantaine il y a un an. Ceci dit nous avons quand même eu une croissance externe forte puisqu’à périmètre constant, nous affichons + 18%. Ce qui est très satisfaisant.

 

Qu’est ce qui explique ces 18% de croissance ?

 

Thierry Meynlé : Nous avons notamment signé 5 gros contrats, ce qui représente 2.000 licences. Des licences que nous continuerons à déployer en 2009 et 2010. Notre stratégie consiste à monter en gamme afin de couvrir l’ensemble du mid market, sans pour autant renier nos clients d’origine. Nous avons ainsi signé un contrat avec la Sotrema, un spécialiste de l’étanchéité qui emploie 3.500 personnes. Nous avons également décroché un projet avec la fédération nationale des CUM, une coopérative d’utilisateurs de matériels agricole qui compte 12.000 utilisateurs. Cela représente un beau potentiel pour Divalto. Nous avons récolté les fruits de ce que nous avons semé il y a longtemps en investissant dans la R&D, à laquelle nous avons par exemple consacré 30% de notre chiffre d’affaires en 2008. Nous travaillons sur le long terme.

 

Comment voyez-vous 2009 ?

 

Thierry Meynlé : Pour la première fois, je suis prudent. Des clients déposent le bilan, d’autres gèlent leurs projets. La visibilité n’est pas très bonne. Mais au fond de moi j’ai le sentiment que nous ferons aussi bien qu’en 2008, tout en étant un peu moins sûr que d’habitude. Je n’exclus cependant pas la possibilité de faire + 30%, même si cela peut sembler suicidaire d’en parler. Cela fait 6 ans que la société progresse…
Restons sur une base plus prudente et pronostiquons une année blanche avec une croissance de 15 ou 20%.

 

En 2006 la holding Before est devenu un actionnaire de référence avec 35% du capital. Y-a-t-il du changement dans l’air ?

 

Thierry Meynlé : Depuis 2006, nous préparons la sortie de notre fondateur Maurice Vallet et la montée en puissance du management. C’est un objectif qui n’a pas changé. Toutefois les banques sont devenues frileuses ce qui pose quelques problèmes. Heureusement, nous avons Before, devenu entretemps Pléiade Investissement. C’est un accompagnateur qui a une logique d’entrepreneur et qui travaille sur le long terme. Divalto fait partie de 5% d’entreprises qui affichent de bons résultats en 2008, avec de belles perspectives pour la suite. Ils n’ont donc pas envie de nous abandonner. D’ailleurs où investiraient-ils ?

 

Prévoyez-vous des annonces de produit cette année ?

 

Thierry Meynlé : L’année 2009 sera riche en nouveautés. Nous sortirons la version 6.2 de notre ERP. Il s’agit d’une version majeure qui nous permettra d’être très centrés sur le business, avec une logique de conquête de nouveaux clients et de nouveaux distributeurs. Nous estimons que notre offre peut intéresser des éditeurs métiers et des intégrateurs. La crise actuelle offre également des opportunités, notamment pour de la croissance externe. Nous serons aux aguets.