L’éditeur de logiciels de gestion met la main sur l’un des fleurons français de l’édition d’applications mobiles professionnelles. Il entend mettre à disposition du marché des apps mobiles verticalisées.

Rien n’effraie Divalto. Après être entré sur le marché de la mobilité il y a deux ans en rachetant l’activité d’édition de RBS, l’éditeur de logiciels de gestion vient de s’emparer de l’essentiel des actifs de SwingMobility, l’un des principaux éditeurs français d’applications mobiles professionnelles. La société faisait l’objet d’un plan de cession suite à sa mise en redressement judiciaire fin octobre dernier. Créé en 2003 par Patrick Metzger, qui était toujours aux commandes au moment de la déclaration de cessation de paiement, Swing Mobility réalisait environ 3 M€ de facturations annuelles sur un parc de quelque 700 clients représentant 15.000 utilisateurs avec un effectif d’une trentaine de collaborateurs.

Divalto reprend 90% du périmètre d’activité et des salariés (essentiellement des développeurs et des consultants) délaissant ses activités de santé et de marketing. Selon Thierry Meynlé, président de Divalto, la société ne pêchait par une exploitation déséquilibrée mais par un endettement excessif – près de 5 M€ sur le dernier exercice connu en 2010 – qui la rendait structurellement déficitaire. Une situation agravée par l’effritement de son chiffre d’affaires (-40% au cours des quatre dernières années) vraisemblablement liée à sa transition vers le modèle SaaS.

Une activité saine et complémentaire

Thierry Meynlé estime néanmoins que l’activité est saine et complémentaire de celle de Divalto, y compris sur la partie mobilité. Comme Mobileo (l’offre issue de RBS), Swing Mobility a vocation à équiper les forces de ventes et les équipes techniques terrain. Mais Swing Mobility est très orientée plateformes iOS quand Mobileo est plus tournée Windows et Android. Surtout, elle serait beaucoup plus personnalisable grâce à son atelier de développement logiciel, offrant d’amples opportunités de verticalisation susceptibles d’être mises à disposition des clients sous forme d’apps mobiles.

Autre atout de Swing Mobility, sa bonne pénétration des marchés germanique, sur lesquels Divalto tente de percer sans succès depuis un an. Certes, Divalto ne pourra pas éternellement faire cohabiter les deux offres dans sa gamme (d’autant que la technologie Swing Mobility n’est pas adaptée à la distribution indirecte). Mais il estime possible de les faire converger à terme. Les quelque 300 partenaires de l’éditeur apprécieront.

15% de croissance organique en 2014

En attendant, Thierry Meynlé entend capitaliser sur son investissement pour faire apparaître Divalto comme l’un des acteurs de référence dans les applications de mobilité BtoB. Il fait remarquer à ce propos que la mobilité représente désormais plus de 5 M€ de facturations annuelles, soit un quart de son chiffre d’affaires prévisionnel 2015. Après une année 2014 exceptionnelle, en croissance de 15% à 16,9 M€, Divalto vise en effet 21 M€ cette année, soit une croissance organique beaucoup plus modérée, de l’ordre de 5%.