Petite déception pour Divalto dont la croissance a été moindre que prévu sur l’exercice 2015. Les facturations n’ont progressé que de 17% à 19,7 M€ au lieu des 21 M€ attendus (+24%). La principale raison tient aux mauvaises performances de SwingMobility, l’éditeur d’applications mobiles que Divalto a repris en plan de cession au début du mois de février 2015. Alors qu’au moment de sa mise en redressement judiciaire en novembre 2014, l’activité de Swing représentait environ 3 M€ de facturation annuelles, sa contribution dans le chiffre d’affaires 2015 de Divalto a été limitée à 8%, soit 1,35 M€.

Thierry Meynlé, président de Divalto, en convient, l’activité de SwingMobility est à reconstruire. Beaucoup de clients avaient souscrit un abonnement SaaS prépayé sur 36 mois et attendaient de Divalto qu’il assume la continuité de service jusqu’à échéance de leur contrat. Ce à quoi Divalto s’est engagé pendant un an, le temps de recontractualiser avec les clients concernés. Mais, l’annonce de la refonte de l’offre, prévue pour le début de l’année prochaine, a généré de l’attentisme et ralenti le processus. Thierry Meynlé reste toutefois optimiste sur l’évolution de cette activité, y compris sur l’année en cours. Le produit existant continue d’évoluer et devrait permettre générer 10% à 15% de croissance en 2016, selon lui.

La bonne surprise est venue de la croissance organique, qui a atteint 9% quand l’entreprise anticipait seulement +5% initialement. « On a ouvert 180 nouveaux clients sur l’ERP en 2015, dont une trentaine à l’étranger », souligne le président de Divalto.

Malgré cette déception sur les revenus, l’effectif a continué de progresser fortement pour atteindre 200 personnes, soit +30% en un an. La moitié de cette progression est venue de la reprise de SwingMobility et l’autre de la poursuite des recrutements. Et les recrutements vont continuer en 2016. Dix nouvelles recrues sont encore arrivées depuis le début de l’année. « On a besoin de bras pour avancer sur la convergence de nos offres de CRM et de mobilité issues de RBS et de SwingMobility et sur la construction du réseau de distribution international appelé à commercialiser le produit de cette R&D », justifie Thierry Meynlé.

En effet, Divalto considère désormais le CRM et la mobilité comme stratégiques. « Tout comme pour les autres secteurs d’activité, les métiers du numériques sont aussi en train de se transformer. On voit de plus en plus d’applications connexes de type apps prendre en charge des processus et des fonctions qui étaient autrefois gérés par les ERP. Nous avons décidé de nous lancer sur ce métier en proposant des applications plus légères appelées à enrichir nos offres mais aussi celles de nos concurrents ». Un nouveau métier à part entière, organisé en mode startup, sur lequel l’éditeur a décidé de mobiliser toutes ses ressources disponibles. Soixante collaborateurs s’y consacrent déjà. L’objectif de Divalto est de faire monter les facturations de cette activité de 4 M€ actuellement à plus de 10 M€ d’ici à trois ans.

Malgré les recrutements, 2016 devrait toutefois être une année de consolidation pour Divalto, qui table sur une croissance modérée de ses revenus.