Encore un partenaire Cisco qui fait défaut. Après NCS fin mai, c’est l’intégrateur Comiris, spécialisé dans la visioconférence et les solutions de collaboration à distance, qui a dû se résoudre à se déclarer en cessation de paiement fin juin.
Basé à Colombes (92) et employant environ 80 personnes, le groupe a obtenu l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire pour Comiris Technologies, la société qui porte ses activités de distribution et de services d’infrastructures de vidéoconférence. Celle-ci a réalisé 20,7 M€ de chiffre d’affaires sur l’exercice clos le 31 mars 2013 (-0,3%) pour un résultat net légèrement positif (mais négatif de près de 300 K€ sur l’exercice clos en mars 2012).
2,2 M€ de pertes cumulées en trois ans pour son activité édition de logiciels
Comiris Digital media, son activité d’agence digitale qui a accumulé près de 600 K€ de pertes en deux ans pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 500 K€ annuel, bénéficie également d’une période d’observation. En revanche Koalink, son activité d’édition de solutions de gestion de contenus vidéo pour entreprise, fait l’objet d’une procédure liquidation. Créée fin 2009, Koalink a cumulé plus de 2,2 M€ de pertes en trois ans, engloutissant le million et demi d’euros levé auprès d’Avenir Entreprises et d’Oséo, sans générer le moindre revenu.
En 2011, à la suite d’un exercice déjà marqué par une perte de 1,5 M€, le groupe avait dû céder Comiris Capital, sa filiale financement (18 M€ de production annuelle), qui avait fusionné peu après avec Realease Group. Un peu plus tôt dans l’année, le groupe avait annoncé l’ouverture d’un showroom de 250 m2 dédié aux solutions de vidéoconférence avenue de la Grande Armée à Paris ayant nécessité 1 M€ d’investissements, selon son PDG Gaël Tempier.
Négociations de reprise
Contacté pour s’exprimer sur les raisons de cette défaillance et partager son éventuel plan de relance, ce dernier n’a pas répondu. Il semble que le ralentissement du marché de la visioconférence depuis 2011, la baisse des marges qui s’en est suivie et que sa diversification hasardeuse dans l’édition de logiciels aient complétement asséché la trésorerie de la société. Des pourparlers seraient actuellement en cours avec des repreneurs potentiels, nous a laissé entendre une source externe.