Selon nos informations, le premier intégrateur français d’infrastructures complexes a demandé et obtenu aujourd’hui son placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Nanterre.

Une issue qui avait été évoquée dès la semaine dernière par son PDG Georges Horoks lors d’une réunion d’information des salariés. Un communiqué devrait paraître dans les prochaines heures précisant que la société a obtenu une période d’observation de 6 mois, dans la perspective de présenter un plan de continuation.

Responsable de cette situation : l’exploitation courante déficitaire du deuxième semestre fiscal clos le 31 mars qui a vraisemblablement achevé d’assécher la trésorerie. Le montant des pertes du second semestre n’a pas encore été divulgué mais il devrait être bien au-delà des 1,62 M€, niveau de la trésorerie à l’issue du premier semestre.

Cette période d’observation devrait notamment permettre à la société de négocier un rééchelonnement de sa dette (14,9 M€ au 31 mars 2012) avec ses créanciers. Même si l’hypothèse d’un plan de reprise n’est pas à exlure à l’issue de cette période d’observation, il semble que la direction soit parvenu à convaincre le tribunal de sa capacité à mener le redressement du groupe à son terme, malgré les conditions actuelles du marché.

Un redressement qui devrait toutefois passer à terme par la réinjection de capitaux frais via un adossement à un partenaire financier ou industriel. Cette perspective pourrait susciter de nombreuses marques d’intérêt, le groupe Overlap restant, en dépit de ses difficultés financières, une cible de choix compte tenu de la qualité de ses effectifs et de ses clients.

Dans tous les cas de figure, cette défaillance, si elle se confirme, constitue un très mauvais signal pour le marché. Il est probable qu’elle aura un impact sur les encours du réseau de distribution IT et qu’elle contribuera à accroître la méfiance des investisseurs vis-à-vis du secteur. Elle pourrait également mettre en difficulté certains des fournisseurs du groupe, notamment Arrow ECS, avec lequel Overlap venait de signer un contrat d’exclusivité et qui avait donc repris la plupart de ses encours.