Le second volet du Complément d’Assurance-crédit Public, opérationnel depuis quelques jours, devrait permettre de régler définitivement la crise des encours qui mine le business IT depuis cet hiver.

 

Entré en vigueur le 13 mai, le CAP+ (Complément d’Assurance-crédit Public) devrait mettre un terme définitif à la crise du crédit inter-entreprise qui entravait l’activité des grossistes et des revendeurs informatiques depuis la vague de révision massive des encours de février dernier.

 

Ce dispositif s’attaque au problème spécifique des entreprises dont l’encours a été réduit à zéro et qui, à ce titre, ne pouvaient pas bénéficier des mesures mises en œuvre le 8 décembre dernier dans le cadre du premier volet du CAP. Valable jusqu’au 31 décembre, le CAP+ permet à ces entreprises de retrouver le niveau d’encours nécessaire à leur activité auprès des assureurs-crédit. Une garantie publique permet à ces derniers de ses couvrir contre les éventuelles défaillances.

 

Un accès simple et presque sans restrictions

 

Cette garantie est théoriquement accordée sans restriction, pourvu que la société bénéficiaire puisse justifier de fonds propres positifs. Concrètement, les revendeurs souhaitant bénéficier de ce dispositif devront s’adresser à leur grossiste qui établira une demande auprès de son assureur-crédit de premier rang. Cette procédure pourra se faire en ligne et devrait être très simple.

 

Comme pour la première mouture du CAP, ce dispositif a un coût. Les grossistes devront en effet s’acquitter d’intérêts trimestriels (sur la base d’un taux de 2,4% annuel) sur les encours demandés, qu’ils soient consommés ou non. Les grossistes devraient donc limiter les encours au strict nécessaire en fonction des besoins de leurs clients et de leur fidélité. Des négociations devraient s’engager au cas par cas pour fixer les engagements réciproques.

 

90% à 95% des problèmes éliminés

 

Pour René-Luc Caillaud, pdg d’ETC et président du syndicat des grossistes informatiques, ce dispositif devrait éliminer 90 à 95% des problèmes d’encours qui persistaient. « Depuis deux mois, nous avions obtenus de notre partenaire assureur-crédit qu’il rehausse l’encours d’un grand nombre de clients. Mais il n’y avait pas de solution pour ceux dont l’encours n’avait pas été totalement résilié, soit dans environ 75% des cas ».

 

ETC envisage ainsi de déposer 300 à 700 demandes de CAP+ pour ses clients résiliés. « Ce problème des encours a été bien abordé par le gouvernement », juge René-Luc Caillaud, qui note cependant qu’il restera à traiter le problème des revendeurs qui n’ont pas été complètement résiliés mais qui ont perdu la plus grande partie de leur encours et le cas spécifique de l’export.

 

Néanmoins, il estime que le CAP+ va permettre à de nombreux petits revendeurs, tentés d’arrêter la vente de matériel, de poursuivre cette activité. Ce qui devrait contribuer par voie de conséquence à stopper l’érosion du chiffre d’affaires que subissent les grossistes depuis des mois.