Le scénario tant redouté chez Scopelec s’est réalisé avec sa mise en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Lyon, le 26 septembre. La plus ancienne coopérative de France avait jusqu’à cette date pour trouver un accord avec son client historique Orange. L’opérateur aurait pu lui apporter un ballon d’oxygène avec l’abandon de 20 M€ de créances, geste supplémentaire qu’il n’a pas consenti à faire, après s’être déjà engagé sur un volume d’affaires de 45 M€ en 2022 et 2023.

« Force est de constater que malgré le soutien de l’État et la mobilisation exemplaire des salariés pendant ces 11 derniers mois, Orange n’a pas souhaité accompagner l’entreprise à hauteur des 20 M€ pourtant promis, lesquels devaient permettre de réorganiser le marché de la sous-traitance, de solder les contentieux en cours et de présenter un plan de sauvegarde crédible pour l’ensemble du Groupe Scopelec », déplore la coopérative dans un communiqué.

C’est un nouveau coup dur pour Scopelec, déjà en procédure de sauvegarde depuis mars dernier. La crise avait démarré fin 2021 avec le non renouvellement de 65% de ses contrats de déploiement et maintenance des réseaux chez Orange, qui avait amputé de 40% son chiffre d’affaires. La justice avait par la suite rejeté ses demandes de compensations estimant qu’Orange avait renouvelé ses contrats dans le respect des règles en vigueur.

L’entreprise qui employait 3600 personnes avant la perte de ses contrats compte aujourd’hui 2500 collaborateurs, suite aux départs volontaires et à la mise en place d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en juillet dernier. L’avenir des salariés est désormais suspendu aux propositions d’éventuels repreneurs.

Les entreprises candidates au rachat partiel ou total des activités ont jusqu’au 2 novembre pour se manifester auprès du Tribunal.