Alors que les demandes d’adhésion continuent d’affluer, la Fédération des revendeurs et prestataires informatiques indépendants commence à s’imposer comme force de négociation face aux fournisseurs.

 

 

Le succès de la jeune Fédération des revendeurs et prestataires informatiques indépendants ne se dément pas. Un an après sa création, elle rassemble déjà près de 90 adhérents et le seuil des 100 adhérents devrait rapidement être franchit compte tenu des demandes qui affluent tous les jours. Emmanuel André, président de la FRP2I, recense ainsi une vingtaine de candidatures encore en attente sans parler des nombreuses demandes d’information.

Présente sur IT Partner’s, la Fédération a suscité « beaucoup de curiosité de la part des revendeurs », témoigne-t-il. Et l’appel au boycott qu’elle a lancé contre MSI le 10 février a probablement contribué à doper sa notoriété en montrant qu’il était possible de peser sur les fournisseurs en se regroupant. Mais c’est surtout la dimension entraide qui favorise les adhésions. Un mois après son lancement, le forum, qui permet à chacun de faire appel à l’expérience des autres tant sur le plan technique qu’entrepreneurial, reçoit déjà des dizaines de contributions chaque jour.

Du coup, les grossistes et les fournisseurs se montrent de plus en plus intéressés par cette nouvelle entité qui pèse approximativement 20 M€ de chiffre d’affaires cumulé. En échange de leur référencement, ils sont prêts à accorder des avantages et des remises aux adhérents de FRP2I. Ainsi des accords ont déjà été entérinés avec Terra Computer (PC/portables), Ingram Micro, Lexmark, Neklan (connectique/câblage), Corhofi (leasing), InVirtual (récupération de données), EET Nordic (pièces détachées) Destok PC (broker), Eaton et Infosec. Et des discussions sont en cours avec Brother, Canon, CUC, Samsung…

Rassurée sur son attractivité, la FRP2I songe à durcir ses critères d’adhésion. Si les adhérents valident les propositions du bureau, il faudra bientôt justifier de trois années d’expérience en technique et en gestion, avoir une boutique, être constitué en société et se conformer à des contrôles de qualité. La cotisation, aujourd’hui très peu onéreuse (90 € par an) pourrait également être portée à 200 € par an.