Pari réussi pour Hexanet. En janvier 2016, l’opérateur-hébergeur rémois rachetait, via sa maison-mére Isagri (éditeur de logiciels pour les secteurs de l’agriculture et de la viticulture), son homologue manceaux Oceanet, société de 19 personnes réalisant 2,7 M€ de chiffre d’affaires. Quinze mois plus tard, la greffe a pris. Le nouvel Hexanet – Oceanet ayant été absorbé le 1er juillet 2016, devenant Hexanet Grand Ouest – est sur le point d’achever son exercice 2017 sur une croissance de 15% de ses revenus en organique, à 13,4 M€ (avec un effectif de 69 personnes). Le résultat d’exploitation devrait encore faire mieux, en progressant de 20%.

« Des niveaux de croissance qui montrent que nous avons su trouver des synergies entre nos deux sociétés », résume Lionel Marchaud, directeur général d’Hexanet. L’hébergeur a ainsi regroupé une partie des infrastructures d’Oceanet sur son datacenter flambant neuf de Reims, dégageant au passage des économies substantielles. Lionel Marchaud souligne également que les équipes des deux sociétés se sont tout de suite très bien entendues, le rémois retrouvant au sein des équipes d’Oceanet le même niveau de passion et d’attachement à la relation client que ceux caractérisant ses propres collaborateurs.

Une vision partagée par Laurent Gayet-Métois, ex-président-fondateur d’Oceanet qui confirme que « les valeurs de satisfaction des clients et de bien-être des collaborateurs » d’Hexanet ont sans doute été déterminantes dans sa décision finale, ayant eu à choisir parmi neuf offres d’acquisition. Hexanet a d’ailleurs prouvé son respect des équipes en place en les maintenant dans leurs fonctions et en nommant l’un des trois ex-associés de l’entreprise, Franck Siret, au poste de responsable de la région Ouest, en remplacement de Laurent Gayet-Métois, qui a finalement décidé de quitter l’entreprise il y a 4 mois.

C’est la deuxième opération de croissance externe pour Hexanet, qui avait déjà racheté en 2011 une partie du parc client d’Easynet. Cette acquisition participe de sa stratégie de couverture du territoire nationale. Désormais bien implanté dans le Nord, l’Est et l’Ouest, via ses agences de Paris, Beauvais, Le Mans et Angers – ces deux dernières héritées d’Oceanet – et ses trente-et-une portes de collecte télécoms, l’opérateur lorgne désormais sur le Sud-Ouest et le Sud-Est pour compléter son dispositif et mieux accompagner ses plus grands clients, répartis sur l’ensemble du territoire. Pour Oceanet, en parfaite santé financière, cette opération était l’opportunité d’accélérer son développement en se débarrassant des contraintes administratives.

Pour l’exercice 2017-2018 qui démarrera au 1er juillet, Hexanet ambitionne de conserver le même rythme de croissance organique. Un objectif qui implique de faire croître significativement son volume d’activité d’opérateur – qui représente 40% de ses facturations accuelles – pour compenser la baisse des prix des liens télécoms, et de continuer à faire grossisr son activité hébergement (33% des facturations). Celle-ci est actuellement son activité la plus dynamique avec une croissance annuelle de l’ordre de 25%. Dans cette perspective, toutes les initiatives sont bonnes à prendre. Dernières en date : un service de machines virtuelles facturées à l’heure – actuellement en test et qui sera mis en service en septembre – et une offre de virtualisation des postes de travail – encore en incubation.

Deux services issus d’initiatives individuelles. Pour mieux encourager ses équipes à être force de proposition et à innover, la société octroie comme chez Google des temps libres (variables selon les services) pour se consacrer à d’autres projets que ceux auxquels ils sont normalement assujettis. Une politique qui participe du bien-être des équipes et contribue à les fidéliser.