Alors qu’il recrutait jusque-là ses clients plutôt parmi les entreprises utilisatrices, Dalibo commence à recevoir des sollicitations de la part des éditeurs de progiciels. « Le marché est en train de mûrir, expose Philippe Beaudoin, consultant avant-vente et membre du comité de direction de la société d’expertise spécialisée autour de PostgreSQL. Un certain nombre d’éditeurs qui ne proposaient leurs solutions qu’avec des systèmes de gestion de bases de données commerciaux réfléchissent sérieusement à les porter sur PostgreSQL ».
Une nouvelle clientèle que Dalibo ne savait pas adresser mais à laquelle il s’adapte en proposant une variante de son offre traditionnelle tenant compte de ses besoins spécifiques. En l’occurrence, elle se présente sous la forme d’une offre packagée comprenant un volet formation, un volet conseil et un volet support. Les deux premiers volets s’adressent plus spécifiquement aux équipes de développement qui peuvent solliciter les experts de Dalibo quand elles le souhaitent sur leurs problématiques de design de bases. Le support s’applique non seulement aux bases de données qu’ils hébergent en interne mais également à celles de leurs clients qui font tourner leurs progiciels sur leurs infrastructures.
Dalibo est d’autant plus enthousiaste à l’idée d’accompagner cette nouvelle clientèle que l’entreprise sait qu’elle contribuera ainsi à élargir l’audience de PostgreSQL auprès des entreprises utilisatrices. Depuis quelques années, la base de données open source connaît de fait un succès grandissant auprès des entreprises. « Cela s’explique par les avantages qu’elle leur procure par rapport aux bases de données commerciales, estime Philippe Beaudoin. PostgreSQL est plus économique, elle leur permet d’être indépendantes des éditeurs, elle leur offre aussi plus de souplesse en termes d’architecture et elle évolue vite ».
Née en 2005 et focalisée exclusivement sur PostgreSQL, à laquelle elle est un contributeur de premier plan, Dalibo compte une trentaine de personnes – presqu’exclusivement des consultants – et revendique quelque 300 clients actifs.