Après plusieurs trimestres de pertes, la société affiche un retour précaire à l’équilibre. Ses dirigeants comptent à présent sur le redémarrage de la demande de fréquences Wimax pour améliorer leurs résultats.


 

Malgré une année record, Alvarion avait à la fin de l’année 2008 procédé à des restructurations qui avaient plongé les comptes de la société dans le rouge. Ceux-ci avaient de plus été affectés par des pertes de change puis par une baisse du chiffre d’affaires. Il semble à présent que la société israélienne sorte – un petit peu – la tête hors de l’eau.

 

Et cela malgré un chiffre d’affaires qui tarde à redécoller à cause du report de plusieurs projets. Ce dernier a en effet atteint 58,4 millions de dollars au cours du 3ème trimestre, en diminution de 0,6 % par rapport au trimestre précédent et de 21 % comparé à celui du 3e trimestre 2008. Si l’on exclut l’amortissement des actifs, les dépenses de rémunération des actions et les autres charges, la société a rapporté un revenu net non-GAAP de 2 millions de dollars, soit… 0,0 dollar par action diluée, un chiffre à comparer avec la perte nette non-GAAP de 0,6 million de dollars au 2e trimestre 2009.

« Sur une base non-GAAP, nous avons atteint le seuil de rentabilité avec à peu près le même niveau de chiffre d’affaires qu’au 2ème trimestre, résultat de notre marge brute plus élevée du fait d’un mix chiffre d’affaires favorable, combiné à nos succès dans l’amélioration de nos leviers d’exploitation », a commenté Tzvika Friedman, le PDG de la société. Cela dit, le revenu GAAP se traduit bel et bien par une perte de 0,02 dollar par action.

Alvarion devrait d’ailleurs rester sur la corde raide au cours du prochain trimestre puisqu’elle prévoit un chiffre d’affaires situé entre 55 et 63 millions de dollars et à un résultat non-GAAP par action évoluant entre une perte de 0,04 dollar et un bénéfice de 0,02 dollar, le résultat GAAP par action se situant entre une perte de 0,07 dollar et un bénéfice de 0,01 dollar. Pour atteindre ces objectifs, elle compte sur « le desserrement du crédit, de nouveaux projets financés par le programme de stimulation du haut débit des Etats-Unis, ainsi que sur les enchères de licences WiMAX en Inde ».

Sur le long terme, Tzvika Friedman attend « une croissance continue de la demande de WiMAX grâce à la pénétration du haut débit dans de nombreux pays où il n’est pas encore bien implanté et à l’augmentation de l’usage intensif des applications données sur les plates-formes mobiles, du fait de la disponibilité de spectres supplémentaires et de la prolifération de nouveaux systèmes. » Bref, l’optimisme est de rigueur. Fut-ce en façade uniquement. Heureusement pour l’entreprise, le cash, les équivalents cash et les investissements représentaient 125 millions de dollars.