L’information de Bloomberg, selon laquelle Symantec s’apprêtait à avaler LifeLock était bonne. L’éditeur d’antivirus va acquérir le spécialiste de la protection contre le vol d’identité pour 2,3 milliards de dollars. L’opération, approuvée par les conseils d’administration des deux entreprises, devrait être finalisée au cours du premier trimestre 2017.

« Après une analyse approfondie d’un grand nombre d’alternatives, notre conseil d’administration a unanimement conclu que Symantec est le partenaire stratégique idéal de LifeLock, lequel lors de la clôture offrira à nos actionnaires une prime importante sur leurs investissements », indique dans un communiqué la CEO de l’entreprise, Hilary Schneider.

Basée à Tempe dans l’Arizona,  LifeLock offre des services de protection contre l’utilisation d’identités volées et d’analyse prédictive des tentatives de fraudes. Elle récolte plus de 50 millions d’éléments d’identité par jour provenant de diverses sources, notamment de services de crédit ou encore de sites du « marché noir ».

Le communiqué indique que l’an dernier, un tiers des Américains et 650 millions d’individus dans le monde ont été victimes de cybercrimes.

A ce jour, LifeLock compte 4,4 millions de clients aux Etats-Unis. Symantec estime le marché potentiel à 80 millions de personnes rien que dans le pays.  « Avec la combinaison de Norton et de LifeLock nous serons en mesure d’offrir une cyberdéfense complète aux consommateurs », explique le CEO de Symantec, Greg Clark. « Cette acquisition marque le passage d’une industrie basée sur la protection du consommateur contre les programmes malveillants à une catégorie plus large qui offre la sécurité digitale au consommateur. »

Pour Greg Clark, l’association des deux produits devrait permettre d’engranger 2,3 milliards de revenus annuels.

Il s’agit de la deuxième acquisition d’importance de Symantec cette année après celle de Blue Coat cet été pour 4,65 milliards de dollars. L’opération sera financée en numéraire et par un emprunt de 750 millions de dollars.

La vente en début d’année de Veritas à Carlyle et au fonds souverain de Singapour GIC en début d’année a permis à l’éditeur de récupérer 7,4 milliards de dollars. Une partie de cet argent sera également utilisée pour des rachats d’actions précise Symantec qui a porté son autorisation de rachat de 800 millions de dollars à 1,3 milliard de dollars.