En suivant à la lettre les nouvelles orientations stratégiques de l’éditeur, certains partenaires Microsoft ont su maintenir des croissances insolentes dans un contexte de stagnation du marché. C’est le cas de vNext.

Alors qu’une proportion non négligeable de partenaires Microsoft commence à crier famine – en témoignent les nombreux rachats et procédures collectives qui ont émaillé l’année 2013 (on citera notamment ceux d’Exakis ; de Sysdis et d’Access-IT) – d’autres restent florissants. C’est le cas de vNext, jeune intégrateur parisien créé fin 2009 qui vient de terminer son exercice 2013 sur un chiffre d’affaires d’environ 5,3 M€ en croissance de 20% et dont l’effectif dépasse désormais les 55 collaborateurs (+10 en un an).

Le crédo de vNext ? Conseiller, intégrer, déployer et développer des applications autour des technologies Microsoft en tirant partie au maximum des possibilités offertes par le Cloud. « La société couvre ainsi quasiment tout le spectre des technologies Microsoft à l’exception de son offre Dynamics », souligne Stéphane Fitoussi, son président. Elle est certifiée sur les communications unifiées, les outils collaboratifs, le développement d’applications, les outils d’infrastructures, le Cloud…

vNext dans le top 3 des partenaires Office 365

Une profondeur d’expertises qui lui permet d’associer les offres entre elles. La société fait ainsi en sorte, lorsqu’elle est sollicitée sur la mise en œuvre de postes de travail, d’aller jusqu’au développement des interfaces ou des applications spécifiques qui tireront parti de ces postes, en passant par la mise en place du framework.

Ainsi vNext intervient de plus en plus sur des projets d’interfaces tactiles pour tablettes et sur le portage d’applications dans le Cloud ou en environnement hybride. Ce faisant, elle est devenue l’un des trois premiers partenaires Office 365 en France avec une quarantaine de clients migrés au cours des douze derniers mois.

Un métier de conseil et d’expertise technique

Si l’entreprise misait beaucoup au départ sur l’édition d’applications (elle s’est enregistrée comme éditeur), en pratique, elle fournit énormément de prestations de conseil et d’expertise technique, poursuit Stéphane Fitoussi. « Elle réalise des schémas directeurs, des études d’architectures, mais aussi du conseil fonctionnel, de l’aide au déploiement des licences et à l’utilisation des produits… »

Pour autant, vNext n’a pas abandonné son ambition de devenir éditeur. Après plusieurs tâtonnements, la société a réussi à mettre sur orbite il y a un an MIB2MP, un ad-on pour System Center Operation Manager qui permet aux entreprises de centraliser sur l’outil de supervision de Microsoft la gestion de leurs équipements réseaux. Une solution qui a déjà séduit quatre clients dont… Microsoft Corporation. D’autres produits sont à l’étude, notamment dans le domaine du marketing digital, précise Stéphane Fitoussi.

Un partenariat avec Insight

En attendant que cette activité monte en puissance, la société s’est rapprochée de LARs (Large account resellers) tels Insight, et autres spécialistes de la gestion des licences logicielles tels Crayon ou SoftwareOne, qui font appel à ses services notamment pour accompagner leurs clients dans le déploiement de leurs applications (le plus souvent dans le cadre des jours d’aide au déploiement prépayés prévus dans les contrats de type Software assurance). Une façon de contourner les problématiques de référencement de ces clients et d’accéder à des comptes de plus grande taille, souligne Stéphane Fitoussi.

Autant d’activités qui devraient continuer à lui assurer une croissance confortable sur l’exercice qui démarre et ce alors que le marché tend à repartir, comme le constate Stéphane Fitoussi. En vertu de quoi, vNext devrait dépasser les 6 M€ de chiffre d’affaires cette année.

 

Droit de réponse du 10/01/2014

La société Exakis, nous a demandé d’insérer ce 10 janvier 2014 le droit de réponse suivant :  » Dans votre article « vNext : ces partenaires Microsoft qui défient la crise », la société Exakis est mêlée dans une énumération à des entreprises telles que Sysdis ou Access-IT se trouvant en procédure collective. Une formulation ambigüe qui suggère qu’Exakis serait dans le même état de détresse financière que ces dernières. Or il n’en est rien. Exakis a  depuis 2010 engagé une transformation de l’ensemble de ses offres, pour passer d’un modèle d’intégrateur centré sur la fourniture d’expertises technologiques à un modèle orienté sur le développement fonctionnel, la sécurité, l’innovation et l’accompagnement au changement … Ce nouveau modèle a pu se concrétiser grâce au rapprochement avec Magellan Consulting, cabinet spécialisé dans le conseil auprès des entreprises du CAC 40 / SBF120. Le retour à la profitabilité et à la croissance constaté en 2013 confirme la pertinence de la démarche engagée. 2014 sera l’année du développement avec un objectif de recrutement de plus de 80 collaborateurs. Dans ce contexte, il nous semble parfaitement inopportun et injustifié de citer ici Exakis au risque d’altérer son image en lui associant des valeurs négatives d’immobilisme et de sous-performance. »