À court de trésorerie, Sysdis cherche une solution d’adossement. En gelant son passif, la société espère aboutir rapidement à un accord avec un repreneur et sortir par le haut de cette mauvais passe.


Décidémment, les temps sont difficiles pour les intégrateurs systèmes. Après Aenix, Overlap et beaucoup d’autres avant, c’est au tour de l’alto-séquanais Sysdis de faire défaut. Spécialisée dans les projets d’infrastructures au forfait, la société s’est déclarée en cessation de paiements au début du mois et a d’obtenu par un jugement daté du 5 novembre son placement en redressement judiciaire pour une période de six mois.

Fidèle partenaire Microsoft, Sysdis fut parmi les premiers à relayer ses offres dématérialisées telles que BPOS (devenu Office 365). Conscient que le Cloud allait rebattre en profondeur les cartes dans le secteur, Bernard Baron, son PDG avait engagé depuis plusieurs années la transformation de l’entreprise pour l’adapter à la nouvelle donne. Une transformation financée sur fonds propres qui s’est avérée plus longue et coûteuse que prévu.

À court de trésorerie, Bernard Baron a opté pour le redressement judiciaire « dans l’intérêt de la société et de ses clients », le temps de finaliser une solution d’adossement. Des discussions seraient en cours en vue d’aboutir rapidement à un plan de cession. La société emploie 70 collaborateurs et représente un volume de près de 10 M€ de facturations annuelles.