Venedim a connu une croissance fulgurante en 2008 et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ce que nous explique Frédérick Oberty, directeur associé de la SSII, laquelle va embaucher 50 personnes.

 

 

Channelnews : L’année dernière vous avez multiplié par 2,5 vos revenus de 2007 pour atteindre 6,7 millions d’euros. C’est plutôt exceptionnel.

 

Frédérick Oberty : Nous avons connu une belle croissance jusqu’au mois de septembre, la crise n’apparaissant qu’en octobre. Ceci dit, comme nous sommes petits nous pouvons être très réactifs. D’autre part, vu notre taille, chaque nouveau client a un effet de levier. Cela permet de pallier à la baisse relative des clients existants.

Nous avons effectué un gros travail commercial depuis le printemps dernier, ce qui nous a permis d’obtenir des référencements dans le secteur public ainsi que dans des grosses entreprises du CAC 40 qui opèrent dans l’énergie et les télécoms. Ce sont là des domaines qui franchissent mieux la crise. Malgré tout il existe toujours une demande de services dans le secteur de la banque, dont nous profitons également.

 

Vous vous apprêtez à embaucher 50 collaborateurs ce qui porterait vos effectifs à 150 personnes. C’est là une preuve d’optimisme.

 

Frédérick Oberty : Il faut l’être. Il y a d’ailleurs énormément de demandes de la part de ces nouveaux clients. Cela dit, il est difficile de recruter car tout le monde préfère rester au chaud en ce moment. Nous n’avons d’ailleurs pas connu une seule démission depuis plusieurs mois. Les gens semblent terrorisés à l’idée de changer d’emploi. On ne débauche pas un consultant si on ne lui propose pas une longue mission. Bien sûr, certaines entreprises licencient. Malheureusement on ne trouve pas les profils dont nous avons besoin parmi les personnes qui se retrouvent sur le carreau.

 

Quels sont vos objectifs pour 2009 ?

 

Frédérick Oberty : Nous espérons atteindre entre 9 et 10 millions de chiffre d’affaires. Tout au moins 7 à 8 millions. Ce qui est très réaliste.

 

Cela se traduira-t-il par de nouvelles offres de services ?

 

Frédérick Oberty : Nous étions spécialisés dans les infrastructures, la virtualisation des parcs de machines. Nous avons à présent deux nouvelles offres. L’une concerne les télécoms et la VoIP, l’autre le consulting process et les architectures techniques. Ces offres nous permettent de rentrer dans les grands comptes sans être passé par le sacro-saint référencement. On entre chez eux avec un profil très pointu, on est référencé ensuite. Les ingénieurs de haut niveau qu’on facture très cher sont aussi d’excellents ambassadeurs. De plus les recrutements de haute volée nous fournissent de beaux carnets d’adresses Les gens arrivent avec leurs entrées. Dans ce métier, il faut rien laisser au hasard. Ce qui n’est pas toujours facile.