Spécialisée dans l’hébergement et l’infogérance, Linkbynet vient de fêter ses 10 ans. Son président, Patrick Aisenberg, trace pour nous le parcours de l’entreprise, évoque l’avenir, le cloud et le green IT.


Channelnews : Comment est né Linkbynet ?


Patrick Aisenberg : A l’origine nous avions, mon frère Stéphane et moi, une entreprise de négoce de matériel informatique. Comme ce n’était plus une activité d’avenir, nous avons souhaité nous orienter vers une approche services d’hébergement et, surtout, infogérance. Nous avons dès le début voulu avoir notre indépendance vis-à-vis des banques et des grandes entreprises. Nous sommes donc totalement propriétaires de la société.

Quel est le bilan aujourd’hui ?


Patrick Aisenberg : Aujourd’hui nous avons 5 datacenters que nous louons. Nous y hébergeons un peu plus de 3.000 équipements. L’infogérance représente 80% de notre activité. Nous nous adressons exclusivement à une clientèle professionnelle qui compte aussi bien des petites entreprises que des consulats, ainsi qu’un quart des entreprises du CAC 40. A titre d’exemple, nous hébergeons près de 200 serveurs de Saint-Gobain.

Nous restons « consumer centric », c’est le client qui nous guide. Nous adoptons notre modèle à ses besoins.

Nous avons par ailleurs développé des outils permettant d’automatiser près de 100% de notre infogérance. Notre outil de workflow entre d’ailleurs en grande partie dans le choix de nos clients. C’est le cas pour la FNAC.

Vous avez des équipes dédiées à vos clients ?


Patrick Aisenberg : Non sauf pour la FNAC pour laquelle nous avons une équipe dédiée d’une quinzaine de personnes.

Un autre aspect fondamental de notre offre réside dans nos valeurs . La première est la fiabilité. On dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit. La seconde est le dépassement de soi. Si on n’avance pas, on recule. La troisième est l’innovation technologique. En 2010 nous investissons beaucoup en R&D afin d’accroître nos compétences et d’optimiser les plateformes des clients. La quatrième de nos valeurs est l’humilité, qui permet de rétablir l’équilibre. La cinquième de ces valeurs est la transparence. Nous avons ainsi mis en place un intranet qui permet au client de suivre la vie de sa plateforme en temps réel.

Je voudrais également préciser que nous travaillons presque exclusivement pour l’e-business. Cependant, aujourd’hui nous en sortons pour avoir une vision plus globale de l’IT, qui intègre l’IP, la visioconférence, SAP, Hyperion, sans pour autant nous diriger totalement vers le système d’information. De toute façon, dans les années à venir, toutes les applications passeront par l’e-business.


Vous évoquez là le cloud computing ?


Patrick Aisenberg : Nous travaillons beaucoup depuis 2003 sur les plateformes virtualisées. En 2007 nous avons créé la première plateforme européenne de ce que nous appelons aujourd’hui le cloud Agile dans un cadre de production. Aujourd’hui nous hébergeons près de 1.200 serveurs virtualisés de toutes origines, dont 200 de Saint-Gobain. Nous avons quatre plateformes Agile différentes ainsi qu’un site de secours accessible à tous nos clients.

Nous distinguons bien entendu le cloud public, – c’est-à-dire Agile – du cloud privé qui concerne chez nous 5 ou 6 clients parmi lesquels Sodexho, EDF ou Saint-Gobain. Nous facturons au client notre pool de ressources.

Nous avons également beaucoup travaillé la partie « qualité » Nous nous situons plutôt dans l’infogérance qualitative associée à des sociétés comme Capgemini, Atos-Origin ou IBM, sans avoir les même prix qu’eux. Aujourd’hui, nous sommes très souvent en concurrence avec des grosses sociétés. Tout en ayant l’agilité d’une petite entreprise.