Alors que le constructeur canadien résiste à ses concurrents redoutables que sont l’iPhone et l’Android, Palm voit l’effet Pre retomber et retombe dans l’ornière dont il pourra difficilement se tirer.

 

L’un rit, l’autre pleure. Le plus joyeux des deux est RIM, lequel voit ses ventes et ses bénéfices au troisième trimestre s’envoler au grand étonnement de la bourse qui ne s’attendait pas à pareils résultats. Le chiffre d’affaires du canadien bondit de 41% à près de 4 milliards de dollars tandis que son bénéfice net décolle de 58,5% pour atteindre 628,3 millions de dollars. Quant aux ventes, elles s’établissent pour la période à 10 millions de terminaux, permettant au fabricant de dépasser les 75 millions de smartphones écoulés. Et les pronostics pour le 4ème trimestre sont tout aussi réjouissants puisque la firme de Waterloo s’attend à un chiffre d’affaires compris entre 4,2 et 4,4 milliards de dollars.

Ce n’est malheureusement pas Noël pour tout le monde, ce qui nous ramène à notre fabricant malheureux qui n’est autre que Palm. Certes, pour son second trimestre fiscal, le fabricant américain perd moins d’argent qu’il y a un an. Cela ne le met pas pour autant à l’abri d’un désastre dans la mesure où l’effet Pre retombe. Le fabricant annonce 783.000 smartphones (tous modèles confondus) écoulés au cours de la période. Les ventes au client final atteignent toutefois à peine 573.000 unités. C’est 4% de moins qu’il y a un an et, ce qui est plus grave, 29% de moins qu’au cours du trimestre précédent.

Résultat : la société affiche une perte trimestrielle de 85,4 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 78,1 millions de dollars (en réalité 302 M$ car la société a modifié sa comptabilité). On certes est loin du gouffre de près de 509 millions de dollars d’il y a un an. Malheureusement le fabricant ne dispose plus de beaucoup de marge de manœuvre pour redresser la barre.

Le patron de Palm, Jon Rubinstein, espère malgré tout atteindre un chiffre d’affaires de 1,6 à 1,8 milliard de dollars pour l’exercice fiscal 2010. Il souhaite pour cela renforcer le marketing de la société et lancer très prochainement un nouvelle version de WebOS, plus performante. Malgré tout Palm semble un peu démuni face à des concurrents aussi redoutables que l’iPhone, le Blackberry et, surtout, Android. L’année 2010 s’annonce pleine de suspense.