La SSII, qui vient de publier ses résultats pour l’année 2008, annonce une baisse limitée de ses revenus au premier semestre. La rentabilité devrait se maintenir malgré la tension sur les prix.

 

L’année 2008 s’était conclue sur une faible croissance de 1,4%. La première partie de 2009 sera en décroissance pour Osiatis. Une « décroissance limitée à quelques pour cents », précise Jean-Maurice Fritsch, président du directoire de la société de services, qui refuse toutefois de fournir des prévisions pour l’ensemble de l’exercice.

 

Néanmoins, ce dernier reste confiant : « la demande reste importante mais elle se focalise plutôt sur l’exploitation et les petits projets. Tout ce qui est gros investissements subi des reports ou des annulations. Notre niveau d’opportunités est comparable à celui de l’année dernière à la même époque. Nos ressources avant-ventes sont très sollicitées. »

 

Le taux d’activité sur l’assistance technique reste correct mais les comportements des clients évoluent. « Les contrats sont plus dans le court terme. La visibilité s’est réduite. Nous replaçons facilement les équipes techniques car elles sont en phase avec le marché mais il faut déployer plus d’efforts commerciaux à activité constante », poursuit Jean-Maurice Fritsch.

 

Prudence sur les effectifs

 

Du coup, la SSII joue la prudence sur les effectifs. Alors qu’elle prévoyait de maintenir son effectif voire de l’augmenter légèrement, c’est plutôt la décrue qui a commencé à s’ammorcer. « Nous privilégions la sous-traitance quand nous n’avons pas l’expertise ou quand nous n’avons pas assez de visibilité sur la pérennité d’un profil », note-t-il.

 

Si le chiffre d’affaires est attendu en baisse, la marge devrait se maintenir, grâce au retour attendu sur investissements consentis en 2008 dans les centres de services et malgré la tension sur les prix, nettement perceptible depuis septembre. Une marge opérationnel qui s’est légèrement tassée en 2008 à 5% du chiffre d’affaires (soit 12 M€) contre 5,8% en 2007 précisément en raison de ces investissements.

 

Le résultat net est lui aussi en baisse de 15,7% à 5,9 M€ mais sans une dépréciation d’une créance obligataire liée à la reprise de focal (sans incidence sur la trésorerie), il serait ressorti à 7,4 M€, en hausse de 1,3%.