La filiale de Vinci, qui a déjà rejoint le Syntec, estime qu’aujourd’hui que l’ancien Syndicat National des Installateurs en Téléphonie (SNIT) n’est plus en phase avec les besoins des grands intégrateurs.

 

Dans un communiqué Axians annonce qu’il quittera la Ficome (Fédération Interprofessionnelle de la Communication d’Entreprise) sans autre forme de procès le 31 décembre. L’intégrateur, qui a rejoint le Syntec en juin dernier, estime que la fédération ne répond plus aux attentes des prestataires de services opérant dans le domaine de la convergence informatique/télécoms. « Trop ancrée dans la téléphonie traditionnelle, la Ficome n’a pas su accompagner la mutation profonde du marché de la communication d’entreprise et se trouve aujourd’hui en déphasage par rapport aux besoins de ses principaux acteurs », peut-on lire dans le document.

Filiale de Vinci Energie, Axians ne tire plus aujourd’hui que 30% de ses revenus de la téléphonie contre 36% il y a 5 ans. Une évolution qui peut expliquer le changement de fédération professionnelle. Cela dit, le ton du communiqué peut paraître abrupt. L’intégrateur utilise d’ailleurs des termes tout aussi peu diplomatiques pour expliquer la démission – intervenue au mois d’avril – du directeur d’Axians du conseil d’administration de la Ficome. Gilles Vivat, peut on y lire, est en « désaccord avec les nouvelles orientations stratégiques » de l’ancien syndicat des installateurs en téléphonie.

Chez ce dernier on est plutôt étonné de cette charge. D’autant que plusieurs SSII auraient rejoint la fédération pour acquérir des compétences dans les réseaux et les télécoms. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre un de ses responsables à nos confrères de 01Net Pro. Aujourd’hui, l’intégrateur souhaite calmer le jeu. « Par rapport à notre évolution, nous avions intérêt à adhérer au Syntec. D’ailleurs TR Services et NextiraOne ont suivi le même chemin. Ce n’est qu’un constat. Nous n’avons pas envie d’être désagréable à la Ficome », nous explique un porte-parole. Ce dernier évoque également « des années de travail en commun qu’il ne faut pas renier » avant de conclure, « Aujourd’hui, nous passons à autre chose. »