Nous poursuivons notre série sur les études sectorielles de CompuBase consacrées à la distribution IT. Nous nous penchons à présent sur la revente des produits de sécurité, désormais très banalisés.

 

CompuBase a recensé 5.355 entreprises ayant déclaré revendre des produits de sécurité (antivirus, antispams, logiciels et appliances pare-feu, logiciels d’administration réseau), soit 23% des sociétés françaises actives dans les secteurs IT et télécoms et 43% des revendeurs figurant dans sa base.

 

Les acteurs les plus nombreux sont les revendeurs s’adressant aux professionnels (1.968) – en progression de 8% – les SSII (1.807, +13%) et les revendeurs s’adressant aux particuliers (682, +5%) avec des taux de pénétration de respectivement 46%, 25% et 30%. En nombre plus réduit, 41% des intégrateurs d’infrastructures informatiques (-4%), 23% des intégrateurs d’infrastructures télécoms et réseaux (+14%), 20% des grands assembleurs (-33%) et 20% des grossistes (+1%) affirment revendre de tels produits.

 

Les produits de sécurité intéressent moins les revendeurs francliliens

 

Comme toujours, la région parisienne l’emporte en nombre d’acteurs (1.247) soit une progression de 10% sur un an et un taux de pénétration de 38%, devant le Nord-Ouest (1.120, +9%, 47%), le Sud-Est (1.066, +7%, 43%), le Nord-Est (953, +9%, 43%), le Sud-Ouest (938, +9%, 48%) et les Dom-Tom (31, +11%, 39%). On remarquera cependant que le nombre d’acteurs intéressés par la distribution de produits de sécurité ne se trouvent pas en région parisienne, reléguée en queue de peloton, mais bien en province.

 

Avec un taux de 68%, le segment des revendeurs informatiques indépendants est comme pour les autres produits étudiés très majoritaire, devant les revendeurs assembleurs (28%), les revendeurs de bureautique (21%), les autres détaillants de produits technologiques (12%) et la grande distribution (11%). Notons que 9% des personnes ayant répondu à l’enquête affirment vendre des solutions de sécurité très ponctuellement. Précisons enfin que la vente en ligne ne concerne que 6% des distributeurs.

 

Une grande majorité (82%) des acteurs ayant déclaré revendre cette catégorie de produits commercialise des logiciels d’antivirus et d’antispams. Une moindre proportion (47%) se charge de la revente des logiciels pare-feu, 39% des distributeurs proposent des logiciels d’administration réseaux et à peine 25% d’entre eux revendent des appliances pare-feu. Les marques les plus citées sont Symantec, McAfee, Trend Micro, Citrix et Juniper Networks..

 

Les PME et le mid-market une fois de plus cibles prioritaires

 

Les clients les plus ciblés sont les grosses PME (50 à 250 postes) qui intéressent 79% des revendeurs, devant le mid-market (250 à 500 personnes) courtisé par 75% d’entre-eux, les petites entreprises (10 à 50 postes) ciblées par 71% des acteurs, les professions libérales et micro-entreprises (-10 personnes) auxquels se consacrent 54% des revendeurs. Les grands comptes (500 à 2.500 employés) et les très grands comptes (plus de 2.500 personnes) intéressent respectivement 41% et 39% des revendeurs. .Enfin, 48% des distributeurs affirment s’adresser aux particuliers. Notons encore que 51% des professionnels se consacrent en partie à l’administration.

 

Des produits banalisés

 

L’activité de revente représente 43% du CA, les services pesant à peine 27% de ce dernier. Ceci est dû à l’importance du nombre de revendeurs commercialisant des logiciels antivirus qui sont par essence des produits banalisés.

 

Une part négligeable du chiffre d’affaires

 

Autre enseignement intéressant, à peine 2% des revendeurs dépassent les 100 K€ de chiffre d’affaires annuel par an pour cette activité, 8% réalisant un CA compris entre 10 et 100 K€, la très grande majorité (91%) se contentant de – de 10 K€.

 

« La conséquence de ce paysage granulaire est le rôle important que doivent jouer les grossistes, seuls à même de diffuser largement un produit physique. Cependant le développement du mode SaaS (ASP) va permettre de trouver d’autres moyens de diffusion des logiciels de sécurité », estiment les auteurs de l’étude.

 

Prochain sujet : les systèmes d’impression