SAP a bien négocié le virage du cloud si l’on en juge par ses derniers résultats trimestriels. L’éditeur allemand a en effet vu le chiffre d’affaires de cette activité croître de 41% à 278 millions d’euros (non-IFRS).
Avec +59%, la croissance est particulièrement forte en Europe de l’Ouest où la France se distingue avec un bond de 110%.
Hana est un autre moteur du groupe, également dans l’Hexagone où la base de données in-memory compte désormais 70 clients, soit un bond de 800%, si l’on en croit le directeur général de la filiale Henri van der Vaeren.
La progression du cloud a pour corollaire la baisse des ventes de licences classiques dont les revenus reculent de 2% à 952 millions d’euros (non-IFRS).
On notera toutefois qu’en France les ventes de ces licences ont en revanche progressé de 16%, en grande partie auprès de nouveaux clients.
Le chiffre d’affaires global gagne 5% à 4,25 milliards d’euros.
La marge opérationnelle recule de 0,1 point à 31,8%.
Quant au bénéfice net, il progresse de 8% à 1,01 milliard d’euros. Sur une base IFRS il bondit de 16% à 881 millions d’euros.
La migration vers le cloud devrait également avoir pour conséquence une baisse du bénéfice d’exploitation annuel. L’éditeur allemand table à présent sur une fourchette de 5,6 à 5,8 milliards d’euros, contre les 5,8 à 6 milliards d’euros prévus initialement.
Malgré ces résultats rassurants, Henri van der Vaeren a confirmé la suppression de certains postes. Le chiffre final se situerait » en dessous de 60 » au lieu des 75 envisagés le mois dernier. D’autres emplois pourraient toutefois être créés. » On essaie de moderniser l’entreprise « , a expliqué le dirigeant belge.