Lors de son passage à Paris en mars dernier, le CEO de SAP Bill McDermott promettait la création de 500 emplois en France en 2015. Emplois censés alimenter un tout nouveau centre de R&D consacré à l’analytique.
Le 15 mai, le Figaro publiait un article annonçant au contraire la suppression de 1.500 à 2;500 emplois dans le monde chez l’éditeur allemand, indiquant que le virage du cloud implique moins de personnel sur site. La source d’information du quotidien précisait que toutes les zones géographiques seraient concernées. Elle ajoutait toutefois que SAP prévoyait en parallèle le recrutement de 3;000 personnes dans les filiales.
On ne sait si ces créations se feront un jour – le syndicat CGT quant à lui en doute expliquant sur son blog qu’en réunion de CE la direction de SAP France a démenti l’information – toujours est-il que les suppressions d’emploi sont bel et bien à l’ordre du jour.
Les syndicats représentatifs (CGC, CFDT, CGT) de la filiale française ont en effet été invités à négocier un PSE de 75 personnes. Une première réunion avec un cabinet d’expertise s’est d’ailleurs tenue le 12 septembre dernier.
La CGT, qui rappelle que l’éditeur a dégagé 3,3 milliards d’euros de bénéfices au cours du dernier exercice, s’étonne de ce plan. » Aucune logique de l’organisation et du fonctionnement interne de l’entreprise n’est présentée en soutien de cette décision « , affirme-t-elle sur son blog. « Chez SAP la croissance serait-elle génératrice de chômage ? « , s’interroge le syndicat.