Divalto a réuni les 25 et 26 novembre dernier à Strasbourg ses principaux partenaires pour partager sa stratégie 2016. Une réunion annuelle à laquelle ont participé ses quelque soixante partenaires labellisés et qui s’est achevée par une grande fête pour l’inauguration de ses nouveaux locaux d’Entzheim. À cette occasion, Divalto a fait cinq annonces majeures :

  1. Suite à la reprise des activités édition de RBS et de SwingMobility, l’éditeur a confirmé sa volonté de devenir multi-spécialiste en se positionnant non plus seulement comme un éditeur d’ERP mais en s’affirmant également comme un pure player dans le CRM mobile. Son ambition affichée : se frotter aux leaders du secteur, notamment Salesforce, en appliquant les mêmes recettes qui ont fait son succès dans les ERP : qualité de l’offre, proximité humaine et expertise terrain. Divalto a annoncé au passage qu’il était en train de faire converger ses offres Mobileo (issue de RBS) et SwingMobility. Le produit résultant de cette convergence (nom de code SwingForce), devrait être prêt d’ici 12 à 18 mois.
  2. Ouverture de l’offre SwingMobility à l’indirect. Fidèle à sa stratégie ventes indirectes, Divalto a annoncé que SwingMobility était prêt pour être commercialisé via des partenaires. À cet effet, Divalto a amélioré la documentation du produit et en a ouvert le code de l’atelier de développement logiciel. Concrètement, la solution reste pour l’instant hébergée sur les serveurs mutualisés de Divalto. Mais les partenaires ont désormais la main sur la relation client et la facturation. L’éditeur va désormais s’attacher à bâtir un réseau de partenaires SwingMobility. À noter que Divalto vise d’emblée l’international, le produit s’y prêtant bien de par son faible besoin de localisation.
  3. Disponibilité d’un client Web natif HTML5 pour son ERP Izy. Un client web qui rend Izy très performant en mode SaaS. Ce client est intégré dans la version Cloud multitenant lancée à la rentrée que les partenaires peuvent héberger sur leurs propres infrastructures ou sur celles d’IBM Softlayer, avec lequel Divalto a formalisé un partenariat au début de l’année. Bien que la version Cloud d’Infinity n’ait pas été officiellement annoncée, les partenaires ont toutefois été informés que l’ERP, qui partage la même plateforme technologique qu’Izy, pouvait également fonctionner en mode SaaS avec le même client Web.
  4. Accélération à l’international avec comme principal outil de conquête SwingMobility mais également ses ERP Izy et Infinity. L’éditeur a créé pour cela une équipe de trois personnes qui devrait s’étoffer l’année prochaine. Pour ses ERP, il mise sur le recrutement de master distributeurs dans chaque pays qui auront la charge de localiser ses offres, de recruter et d’animer leur propre réseau de partenaires. Une approche validée par une première expérience concluante avec l’intégrateur espagnol Armide, qui a déjà convaincu deux revendeurs de relayer son offre. Divalto réalise déjà 10% de ses revenus à l’international, notamment avec le Magreb, la Belgique, la Suisse, l’Espagne et l’Allemagne. La société s’est fixé pour objectif d’atteindre 20% d’ici à trois ans.
  5. Renforcement de ses relations avec l’Education. L’éditeur a signé des conventions avec deux lycées (Schuman à Haguenau et Camille See à Colmar) proposant des cursus de gestion à des élèves de première, terminale mais aussi de BTS. Les premiers retours, notamment des professeurs, s’avérant positifs, ce programme visant à fournir des accès à ses outils – notamment Idylis – devrait être rapidement étendu à d’autres établissements secondaires et universitaires.

Au-delà des annonces, on retiendra que tout l’enjeu pour l’éditeur est désormais d’accommoder au mieux son modèle de vente indirecte au SaaS, qui s’impose comme un mode majeur de consommation de ses logiciels, puisqu’il va représenter plus de 20% de ses revenus cette année. La société peut se prévaloir d’un premier succès sur son offre Idylis, dont la moitié du revenu (1 M€/an) est induit par les partenaires. Mais elle part de zéro sur ses autres familles de produits, notamment sur SwingMobility, qui représente plus des trois quarts de ses 4,3 M€ de revenus SaaS. Sa capacité à mettre au point un modèle SaaS indirect sera déterminante pour atteindre l’objectif de 8 M€ de revenus SaaS qu’elle s’est fixé à l’horizon 2019.

Pour l’exercice encours, les revenus de l’éditeur devraient s’établir à 20,5 M€, en croissance de 21% par rapport aux 16,9 M€ de 2014. Une croissance principalement liée à la reprise de SwingMobility en février dernier.