Rideau de ferAprès un bond de 11,2% au mois de juillet, la hausse des défaillances (sur douze mois cumulés) a atteint 18% au mois d’août. Sur l’année 2009, elle devrait néanmoins être contenue à +9%.

 

Au 31 août, les défaillances dans le secteur IT ont atteint 18% d’augmentation en un an. C’est le chiffre inquiétant que vient d’établir l’assureur crédit Euler Hermes SFAC après traitement des données issues des greffes de tribunaux. Il s’agit d’une nouvelle hausse spectaculaire par rapport au mois de juillet, où l’assureur crédit avait déjà constaté un bond de 11,2% (sur douze mois glissants). Pour comparaison, la hausse des défaillances pour l’ensemble de l’économie est à peine plus élevé à +22% (toujours sur douze mois glissants).

Didier Moizo, conseiller sectoriel IT à la direction des études économiques d’Euler Hermes SFAC, se veut néanmoins rassurant : « il est probable que nous ayons atteint le pic de la hausse dans la mesure où nous prenons comme période de référence, une plage allant de septembre 2007 à août 2008, lorsque la croissance du secteur IT était au plus haut ».

Et d’ajouter : « À contrario, nous allons désormais commencer à prendre en compte dans la période de référence les mois où les premiers effets de la crise se sont fait sentir. Ce qui devrait contribuer à faire revenir la hausse à des étiages moins alarmants ». Autour de 7 à 9% pour l’ensemble de l’année 2009, pronostique-t-il, si le taux de défaillance ne se remet pas à monter (à comparer aux +20% attendus pour le reste de l’économie).

Ainsi, sur les trois derniers mois (juin-juillet-août), l’assureur crédit a-t-il comptabilisé 376 défaillances dans le secteur IT. Certes c’est beaucoup plus que pour la même période de 2008 (307 défaillances) mais déjà mieux que les 385 défaillances décomptées au cours des trois mois précédents (mars-avril-mai 2009).

Mais si le taux de défaillance ne devrait pas remonter, Didier Moizo ne voit pas non plus matière à se montrer optimiste. « En terme d’activité, la décroissance de l’IT sera vraisemblablement supérieure à celle de l’économie (-3% contre -2%) », estime-t-il. Et, au vu des bilans publiés depuis le 30 juin, rien ne permet de penser que les investissements informatiques vont reprendre. Au contraire !